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Les notes des élèves français restent stables. C’est ce que révèle le programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), publié ce mardi 3 décembre. Cette étude de l’OCDE mesure les performances des élèves âgés de quinze ans dans 79 pays.
Cette enquête PISA a été réalisée en 2018 et plus de 600 000 élèves dans 79 pays ont passé des épreuves de lecture et d’écriture (thème majeur de cette édition), de mathématiques et de sciences.
Les élèves français au-dessus de la moyenne mondiale
(source : Les Echos)
La France se place 23e du rang mondial avec un score de 493 points, ce qui est légèrement au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE. Elle baisse de trois points par rapport à 2009. En outre, les écarts sont très faibles entre les pays de l’Union Européenne. Les résultats des élèves français se situent entre leurs voisins européens avec les élèves allemands (498 points), belges (493 points), portugais (490 points) ou encore néerlandais (485 points).
Les quatre provinces de Chine -Pékin-Shanghai-Jiangsu-Zheijang- figurent parmi les premières du classement avec 555 points, suivi par Singapour (549 points), Macao (525 points) et Hong-Kong (524 points). L’Estonie (523 points) et la Finlande (520 points) sont les pays européens en tête du classement.
De fortes inégalités pour les élèves français
Le niveau des élèves français montre cependant de fortes inégalités : « en compréhension de l’écrit, les élèves des lycées professionnels ont obtenu des résultats inférieurs de 100 points à ceux obtenus par les élèves des lycées généraux et technologiques » explique l’OCDE aux Echos. « Les élèves les plus faibles sont plus souvent regroupés dans les mêmes établissements ». De même, « 20 % des élèves favorisés sont parmi ceux qui ont les meilleurs résultats en compréhension de l’écrit, mais seulement 2 % des élèves défavorisés » relate le quotidien économique.
De plus, la France est -une nouvelle fois- « dans le groupe des quatre ou cinq pays les plus inégalitaires » explique Éric Charbonnier, analyste éducation de l’OCDE à Franceinfo. L’écart de résultat entre les élèves issus de milieux favorisés et ceux issus de milieux défavorisés est de 107 points. De son côté, une autre analyste de l’OCDE, Pauline Givord, explique au Parisien que « les élèves défavorisés ont cinq fois plus de risque de se retrouver en difficulté que les autres, en compréhension de l’écrit ».
Mais Eric Charbonnier se veut rassurant et affirme que les résultats se stabilisent par rapport à la précédente enquête PISA. « Des efforts ont été faits dans le primaire, on verra les premiers effets aux alentours de l’enquête Pisa 2030, mais notre système d’éducation n’a pas assez agi sur les leviers qui permettent de réduire les inégalités, à savoir mieux former les enseignants, investir dans les établissements défavorisés et les premiers niveaux d’éducation ».
On a déjà évacué la question des rythmes scolaires réglée majoritairement pour le confort des adultes…Avec la semaine de quatre jours coupée en deux en primaire très peu de chance de remonter les inégalités ….
Un exemple à ne pas suivre et qui n’est d’ailleurs suivi par aucun pays….