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Les enseignants sont-ils les perdants de la réforme des retraites? Tandis que les syndicats appellent à la grève le 5 décembre prochain contre le projet de réforme de retraites par points, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, tente de rassurer les enseignants. Dans un courrier adressé aux syndicats le 12 novembre dernier, il explique que « le gouvernement s’est engagé à ce que la mise en place du système universel s’accompagne d’une revalorisation salariale permettant de garantir un même niveau de retraite pour les enseignants que pour des corps équivalents de la fonction publique ».
En effet, avec la nouvelle réforme des retraites basée sur un système universel, la pension des enseignants ne sera plus calculée sur les six derniers mois de salaire. Ces derniers redoutent ainsi de voir leur pension baisser.
Pour info, l’âge moyen de départ à la retraite des professeurs est de 61,3 ans, selon les chiffres du ministère relayés par AEF. Pour les enseignants du premier degré, l’âge moyen est fixé à 59,5 ans tandis que pour les enseignants, il passe à 62,4 ans. Les femmes partent en moyenne plus tôt que les hommes et l’âge moyen de départ a augmenté de 4 mois entre 2016 et 2018.
Un « observatoire des rémunérations » mis en place
Invité de Franceinfo, Jean-Michel Blanquer reconnaît que la réforme « pourrait créer des problèmes » pour les enseignants. Il a affirmé qu’un observatoire des rémunérations a été instauré, suite à des réunions avec les organisations syndicales. « Il nous permet d’avoir une idée très précise de la situation. On se rend compte que les rattrapages que l’on doit faire portent beaucoup sur les entrants, les jeunes professeurs » indique t-il, avant d’ajouter : « On est en train d’élaborer une stratégie pour cette amélioration des rémunérations. Dès les années 2020, il y a de premières améliorations. Mais l’objectif c’est d’avoir un raisonnement sur la durée qui est lui-même dépendant de ce qui va se préciser sur la réforme des retraites, de la nature et de son ampleur. C’est assez systémique et ça requiert du temps. »
Le ministre a également confirmé que des augmentations de rémunérations seront prévues, en même temps que la réforme des retraites. Ces augmentations surviendront « entre 2020 et 2025« . Pour rappel, le budget alloué à l’Education nationale augmente d’un milliard d’euros en 2020. Il explique qu’une « discussion au niveau ministériel » va se poursuivre en janvier sur les « différents scénarios de revalorisation« .
Par ailleurs, le SNES-FSU met à disposition des professeurs un simulateur pour calculer leur retraite. Un site spécial, etmaretraite.fr est également proposé pour suivre le projet de réforme de retraites du gouvernement.
#Greve5décembre #Education #EtMaRetraite Professeur.e en collège ou lycée, CPE ou PsyEN : testez notre calculateur comparatif et trouvez des explications claires sur le projet de réforme des retraites du gouvernement ! Notre site spécial #retraites : https://t.co/FxADtHgoK6 pic.twitter.com/oDSFiFOiT8
— SNES-FSU (@SNESFSU) November 15, 2019
Il faut aller beaucoup plus loin et satisfaire la devise fraternité.
A la retraite plus personne n’est productif, chaque personne répond à l’égalité, il faut donc instituer une retraite universelle solidaire. Tous les retraités toucheront la même retraite. Les plus aisés ont déjà suffisamment de biens et de pactoles en assurances diverses pour satisfaire leurs besoins. Les plus pauvres reconnaîtront enfin une société fraternelle qui ne confond pas l’argent et l’humain. Et puis ce sera une occasion offerte aux cols blancs de travailler plus longtemps.s’ils veulent satisfaire le dieu argent.
Au fait, combien toucherait une personne de plus de 62 ans dans ce cas ?
Il faudrait certainement déplafonner la sécurité sociale pour avoir des maisons de retraite dignes. Encore un geste fraternel qui sera bien accepté par ceux qui gagnent plus de trois fois le SMIC!!
C’est à réfléchir… !