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La Commission nationale informatique et libertés (Cnil), en charge de la protection des données personnelles des Français, a indiqué, ce mardi 29 octobre, qu’elle s’opposait à la mise en place d’un système de reconnaissance faciale. Selon Mediapart, le système « ne saurait être légalement mis en œuvre». Ce dispositif devait concerner le lycée Ampère de Marseille (Bouches-du-Rhône) et le lycée des Eucalyptus de Nice (Alpes-Maritimes).
Pour rappel, en février dernier, le lycée professionnel Ampère de Marseille a expérimenté des caméras à reconnaissance faciale capables de reconnaître les visages des élèves et du personnel à l’entrée des lycées. Ces caméras, installées à l’entrée de l’établissement, permettaient d’identifier les lycéens et de détecter d’éventuelles intrusions extérieures.
« Ce dispositif concernant des élèves, pour la plupart mineurs, dans le seul but de fluidifier et de sécuriser les accès n’apparaît ni nécessaire, ni proportionné pour atteindre ces finalités », indique la CNIL à Franceinfo.
La CNIL « semble être bloquée au 20ème siècle »
Le Commission pointe du doigt ce dispositif qu’elle juge « disproportionné » et illégal car il existe des « moyens alternatifs moins intrusifs, tel qu’un contrôle par badge » afin « d’assister les agents en charge du contrôle d’accès aux lycées afin de prévenir les intrusions et les usurpations d’identité et de réduire la durée de ces contrôles ».
Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et Christian Estrosi, maire de Nice sont en désaccord avec les propos de la CNIL qu’ils estiment « incompréhensibles« . Le président de la région a affirmé que la décision avait « un siècle de retard » tandis que le maire niçois a critiqué cette décision en expliquant que la CNIL rejettait « toute forme d’évolution et d’expérimentation sur une technologie » comme la reconnaissance faciale. Les raisons de ce refus sont, selon lui, basées « sur des principes dépassés » alors que « les deux conseils d’administration des lycées avaient donné leur accord ».
Enfin, Renaud Muselier a affirmé que la région Sud comptait déposer « un nouveau dossier dans les plus brefs délais ».
Cette décision basée sur des principes dépassés intervient alors même que les deux conseils d’administration des lycées avaient donné leur accord. Triste et incompréhensible de la part de la #CNIL qui semble bloquée au 20ème siècle.
— Christian Estrosi (@cestrosi) October 29, 2019
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