
La Préfecture de la Seine-Saint-Denis à Bobigny © Google Maps
Cinq maires de Seine-Saint-Denis vont déposer un recours contre l’Etat pour « rupture d’égalité », selon l’annonce faite par leur avocat, Arié Alimi, le 6 septembre dernier. Ils demandent « à ce que l’Etat réduisent les inégalités« , affirme l’avocat. Le recours fait suite au rapport Cornut-Gentille publié en mai 2018, qui dénonçait les inégalités en Seine-Saint-Denis.
Rapport d’information Cornut-Gentille, publié en mai 2018
Des inégalités importantes sont à déplorer et subsistent dans tous les secteurs publics du département. Une demande a été également adressée en parallèle au Premier ministre, ainsi qu’à tous les ministères concernés (Economie, Justice, Education, Cohésion des territoires).
Les élus de Bondy, Aubervilliers, Saint-Denis, l’Île-Saint-Denis et Stains se sont réunis samedi 7 septembre, vêtus de leur écharpe tricolore, sur le parvis de la préfecture de la Seine-Saint-Denis à Bobigny, afin d’exprimer leurs revendications.
Ce matin la conférence de presse devant la préfecture de Seine-Saint-Denis.
Rupture d’égalité le recours de cinq maires du 93 contre l’État @AzzedineTAIBI @S_Thomassin @RokhayaDiallo @GnabalyMohamed pic.twitter.com/3PrH1oROLF— messoussiabdelfattah (@MessoussiA) September 7, 2019
Des inégalités en terme de sécurité
« L’Etat est faible en Seine-Saint-Denis et il fait semblant de ne pas le savoir », explique au Parisien Sylvine Thomassin, maire PS de Bondy, devant les portes de la préfecture. «Cette année il y avait zéro euro pour installer de la vidéo protection, il faut cinq à six ans pour traiter une procédure contre un marchand de sommeil ».
De plus, les communes de Bondy et Stains manquent également de moyens humains en termes de sécurité. « Nous ne disposons que d’un policier pour 520 habitants alors que je pensais que c’était un pour 400. Pendant que Paris a un policier pour 300 personnes » relate le maire PCF de Stains Azzedine Taïbi.
« Le rapport valide et conforte ce que nous constatons depuis longtemps» explique-il. Il espère ainsi «que l’Etat reconnaisse qu’il y a rupture d’égalité» et demande des moyens plus conséquents «pour permettre que la situation en Seine-Saint-Denis s’améliore.»
Le niveau scolaire des élèves demeure faible
En matière d’éducation, le rapport montre que la politique d’éducation prioritaire « ne parvient pas à réduire les écarts de réussite entre les établissements qui en bénéficient et les autres. » En effet, en 2015, en début de 6ème, « seuls 36% des élèves en REP+ et un peu moins d’un élève sur deux en REP maîtrisaient » à la fois la langue française et les mathématiques contre « deux tiers des élèves hors REP. »
Un retard dans les apprentissages corrélé aussi au manque de moyens humains important en Seine-Saint-Denis, où l’absence d’enseignants « est plus dommageable qu’ailleurs. »
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