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A une semaine de la rentrée des classes, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer reçoit les organisations syndicales, ce lundi 26 août. Suite aux vives oppositions des enseignants qui ont fait couler de l’encre, avec notamment la réforme du lycée et du baccalauréat et le mouvement gréviste autour de la rétention des notes et des copies du baccalauréat, la rentrée 2019 s’annonce tumultueuse.

Les élèves qui entrent en classe de première en septembre seront les premiers à vivre cette réforme du lycée, qui prévoit notamment de mettre fin aux trois séries générales pour laisser place à des enseignements de spécialité. Ils seront également les premiers à passer le nouveau baccalauréat, prévu pour 2021. Francette Popineau, secrétaire générale du Snuipp-FSU, a affirmé au Point qui s’agit de la première fois que les syndicats sont reçus avant la rentrée scolaire. « Il y a certainement eu des consignes pour qu’on ne commence pas l’année dos à dos » affirme t-elle.

Création d’un comité de suivi

Selon Europe 1, Jean-Michel Blanquer « devrait annoncer » la création d’un comité de suivi de cette réforme, suite à des premières consultations survenues la semaine dernière. « On creuse le sillon de ce qui a été engagé » a déclaré un conseiller du ministre. Du côté des syndicats, il s’agit d’une « bonne initiative ». Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT, explique au Point qu’il « faudra voir concrètement ce qu’on améliorera », notamment concernant les conditions de travail des enseignants. « Il y a eu une grande fatigue accumulée l’an dernier, avec des périodes de tension et la préparation de la réforme du lycée, » signale-t-elle.

Revalorisation des salaires

La question de la revalorisation des salaires fait également partie des points à aborder par le ministère de l’Education nationale pour cette rentrée 2019. En effet, le premier rapport préparatoire au débat d’orientation des finances publiques publié en juillet dernier a alloué un budget de 1.04 milliard d’euros supplémentaire pour l’Education nationale en 2020. Face à cette hausse importante, les enseignants espèrent une augmentation de salaire et attendent ainsi des réponses concrètes de la rue de Grenelle.

En parallèle, l’université d’été des enseignants et de l’éducation se tient du 26 au 28 août à Vincennes (Val-de-Marne). Porté par les organisations syndicales -SNES-FSU, SNESUP-FSU, SNFOLC, SUD Éducation….- et le collectif des Stylos rouges, l’université d’été vise à prolonger les mouvements d’oppositions face à la réforme du lycée et du baccalauréat. «Les objectifs de cette université d’été sont triples : fixer un rendez-vous par delà la période estivale, prolongeant les luttes en cours quel que soit leur résultat, reprendre la main sur notre métier et ne plus le laisser à une technocratie éloignée de nos classes, et enfin, le plus important et ce qui nous demandera le plus grand effort, déterminer un nouveau cadre idéologique et pédagogique pour nos écoles, nos collèges, nos lycées et nos universités.», expliquent les organisateurs.