Le musée du Petit Palais à Paris présente une exposition inédite en France : « L’Allemagne romantique, dessins des musées de Weimar ». Cette exposition met en lumière l’âge d’or du dessin outre-Rhin de 1780 à 1850, à travers des œuvres choisies par Goethe. L’exposition, organisée en sept sections, suit un « fil à la fois chronologique et esthétique ».
La ville de Weimar devient un centre intellectuel au XVIIIe siècle. Ainsi, les poètes Goethe et Friedrich von Schiller, le pianiste Franz Liszt et plus tard le philosophe Friedrich Nietzche, vont y séjourner. Avec ses nombreux monuments historiques, Weimar « joue un rôle éminent » et a été inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1998. A noter que la période du dessin germanique coïncide avec l’invention de la mine de plomb et du crayon par le peintre français Nicolas Conté.

Johann Heinrich Füssli – Le Cauchemar, 1781
L’exposition débute avec le peintre suisse Johann Heinrich Füssli (1745-1825), considéré comme l’un des artistes les plus visionnaires de son temps. Il est le précurseur du romantisme noir. Füssli réalisait beaucoup de portraits, de peinture et de dessins classiques, qu’il recherchait dans la grande tradition allemande (contes et légendes, forêts…). Il s’agit du premier à traiter du fantastique avant les Anglais et les Français. Une de ses œuvres les plus célèbres est Le Cauchemar. Le romantisme français émerge à la fin du romantisme allemand, dont Füssli est le précurseur, et dont les deux grands noms sont Friedrich von Schiller et Goethe avec le mouvement Sturm und Drang (« tempête et passion »).
Romantisme et paysages
Quelques années plus tard, la tradition classique laisse place à une nouvelle inspiration liée à la nature. Caspar David Friedrich (1774-1840) fait également partie des artistes les plus influents du romantisme allemand, dont plusieurs oeuvres, en particulier ses fameux paysages, sont ici présentées.
L’exposition fait ensuite une focus sur un groupe de dessinateurs du début du XIXe siècle: les nazaréens. Ce sont de jeunes artistes qui souhaitent créer un art porté par la spiritualité chrétienne et le sentiment patriotique, loin de toute contrainte académique. Le nazaréen est un surnom donné par les habitants de Rome en raison de leurs tenues et de leurs coiffures qui font penser à Jésus. Les thèmes puisés sont dans la Bible ou dans l’histoire et la littérature allemande, comme l’épopée de la chanson des Nibelungen.
Le précurseur est Johann Friedrich Overbeck (1789-1869) mais l’artiste notable reste Franz Riepenhausen (1786-1831) avec son intérêt pour l’art médiéval et de la Renaissance sous influence romantique. Son dessin Le Printemps montre une idéalisation du Moyen-Age au début du XIXe siècle.
La littérature, source d’influence

Moritz von Schwind – La Légende de la fondation du château de la Wartburg, 1853
La visite s’achève avec les artistes du romantisme tardif allemand qui débute autour de 1830. Moritz von Schwind (1804-1871), est l’un d’entre eux. Il est connu pour illustrer des œuvres littéraires, notamment les légendes (les contes de Grimm). Son tableau La Légende de la fondation du château de la Wartburg réalisé en 1853, est visible dans l’exposition.
Le dernier artiste tardif est Ludwig Richter (1803-1884) connu pour ses illustrations de contes pour enfants de tradition allemande. L’exposition présente également certaines de ses oeuvres.
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