Site Patchworkfr.com

Quel est le concept de Patchwork ?

Pour moi, Patchwork est un espace d’échanges et de contributions, virtuel pour l’instant, regroupant des personnes qui viennent partager des réflexions sur des questions pédagogiques. C’est vraiment un espace où l’on revient aux fondamentaux de la pédagogie. On y discute par exemple de gestion de la classe, des manières de faire apprendre et mémoriser, des notions transversales qui sont les mêmes du primaire jusqu’au supérieur. C’est ce qui m’intéresse, casser les cloisons des degrés, des académies…

Slack Patchwork

Je souhaitais un espace d’échanges qui soit un minimum sécurisé, et je trouvais qu’un Slack était une structure idéale pour partager nos idées dans des groupes de réflexion. J’y ai donc créé un groupe mi-avril 2019, avec des gens que je connaissais ou que je suivais sur Twitter. Le Slack est notre espace de discussions, d’échanges, notre « brouillon » en quelque sorte, et une fois que nous avons bien avancé dans nos réflexions, nous les mettons au propre et les basculons sur le site Internet, qui est public.

Ce qui m’intéresse dans Patchwork est que nous y menons des réflexions pédagogiques de fond. Nous n’y discutons pas des disciplines, mais par exemple du bien-être en classe, du droit à l’erreur, des neurosciences, de la mémorisation, de la ludification… Et chacun avec son parcours, son expérience, sa trajectoire, apporte son point de vue et le confronte à celui des autres.

L’équipe Patchwork

Khadija Benhamza, référente lien avec la recherche et groupes de travail, Gwladys Duchanois, newsletter, Ophélie Poulain référente des entrants dans le métier, Yunus Altiner, référente questions éducatives à l’étranger, Matthieu Hétroit, maître des défis et numérique éducatif, Nicolas Gaube, gestion du site, et Simon Tournerie, formateur

Comment est née l’idée de créer un tel espace ?

Cela fait cinq ans que j’échange mes pratiques, que je fais partie de beaucoup de collectifs, sur la classe inversée, la classe mutuelle, la classe flexible ou la twictée, et que je me suis créé mon identité pédagogique en piochant à droite et à gauche. J’avais le sentiment qu’il fallait que j’analyse tout ce que j’avais fait durant ces cinq ans, en triant ce qui était bon et ce qui l’était moins. Ayant pensé à faire cela pour moi-même, je me suis dit que ce serait dommage de s’arrêter là. Et j’ai eu l’envie de créer un collectif où les gens pourraient échanger sur des approches complètement différentes.

Parce que ce que je pourrais reprocher à certains collectifs, c’est que, s’ils restent assez réduits sur une approche pédagogique unique, je peux y voir parfois les limites de l’entre-soi. Moi, j’aime la confrontation, je vois davantage la pédagogie comme une sorte de palimpseste, où les étapes peuvent être empilées les unes par-dessus les autres pour faire ressortir des choses positives pour les couches supérieures. Et la métaphore du patchwork m’est apparue comme évidente, je pioche plein d’idées différentes et je les mets ensemble.

Slack Patchwork

Qui sont les contributeurs de Patchwork ?

Sur l’espace Slack, nous sommes 96 personnes, avec une trentaine de contributeurs actifs. Chacun vient d’horizons différents, cela va du PE de maternelle à l’enseignant du supérieur et au formateur. C’est ouvert très largement et chacun apporte sa pierre à l’édifice. Le but est aussi que nos contributions puissent aider d’autres collègues. Par exemple, nous sommes en train de travailler sur une publication portant sur les débuts dans le métier. Cela pourra avoir un impact intéressant sur les personnes souhaitant se lancer dans l’enseignement, et cela pourra aussi leur donner des pistes, des outils pour le faire.

C’est un projet qui me tenait à cœur car il illustre un principe qui est pour moi important en éducation, c’est justement le fait de se dire qu’il n’y a pas qu’une seule approche qui fonctionne, mais de nombreuses.