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Tandis que la réforme du lycée et du baccalauréat initiée par le ministère de l’Education nationale approche à grands pas, certains établissements souhaitent utiliser des manuels numériques dès la rentrée prochaine. Une initiative d’ores et déjà portée en octobre dernier par l’association interprofessionnelle des éditeurs scolaires avec le service «Mon manuel scolaire numérique», afin de répondre aux attentes des parents et des élèves du premier et du second degré.
Certains lycées de la région PACA vont adopter le numérique
Plusieurs lycéens de la région Provence-Alpes Côte d’Azur ont fait le choix de remplacer les manuels papiers par des tablettes numériques. En effet, les élus de la région ont voté le 15 mars dernier le remplacement, pour un coût de 79,1 millions d’euros sur 4 ans -dont 22 millions pour l’année scolaire prochaine- comme l’indique France 3 Provence.
Parmi les établissements de la région, le lycée de Provence de Marseille va remplacer les manuels par ces tablettes. « Les élèves et les professeurs utilisent moins les livres, plus la documentation via internet. Ce changement permettra également de réduire le nombre de photocopies. Et comme les tablettes et les licences seront offertes par la région, nous ferons prêts de 10 000 euros d’économies à investir dans d’autres domaines » explique Marie-Pierre Chabartier, la proviseur de l’établissement au journal local. Idem à Nice, où les élèves de première et de terminale du lycée Guillaume Apollinaire testeront le dispositif dès septembre 2019.
Le syndicat national des enseignants du second degré (SNES) de l’académie Aix-Marseille atteste dans un communiqué que la région PACA « s’engage à fournir à chaque élève et enseignant des classes de Seconde et de Première le support de lecture des manuels sous la forme d’une tablette. » Ils affirment également ne pas avoir de « position syndicale » sur les manuels numériques « sinon la nécessité de respecter la volonté majoritaire des salles des profs« .
En Île-de-France, élèves et personnels doivent trancher à leur tour
Les 670 lycées franciliens ont quant à eux quinze jours pour choisir entre le maintien du manuel scolaire papier ou le passage au numérique. Selon Europe 1, près de 72% des élèves et 65% des parents d’élèves se disent favorables aux manuels numériques. Un choix qui, du côté des proviseurs d’établissements se révèle cornélien. Certains affirment ne pas avoir consulté les professeurs et le fait d’imposer le numérique à des professeurs « pas formés ou pas volontaires » s’avère difficile.
Chez les lycéens, les avis restent toutefois partagés. Marina, élève au lycée Arago dans le 12ème arrondissement de Paris confie à Europe 1 que l’outil est pratique et permet d’alléger les sacs ; « C’est beaucoup plus léger, ça nous évite même le matin de s’embrouiller en se demandant quelles matières on doit apporter. La tablette, on l’a toujours dans le sac« . Une autre élève du lycée qui expérimente le numérique est plus réticente. Elle explique que les écrans -téléphones, ordinateurs, tablettes- sont déjà omniprésents dans son quotidien : « On nous dit souvent qu’on devrait décrocher. C’est contradictoire avec le fait de numériser tous les lycées » conclut t-elle.
et si les parents refusent ??? on nous dit sans arrêt que les écrans ne sont pas bons pour nos gamins et on leur flanque des tablettes ? et le cout, et la pollution que cela engendre ? au lieu de mettre ce fric là dedans, pourquoi ne pas le mettre dans l’écologie ?? sauver la planète ce serait déjà assurer un avenir à nos enfants !!!! je suis scandalisée , la 6ième extinction de masse arrive et vous faîtes tout pour l’accélérer !!!!!
Du numérique, encore du numérique. Les écrans envahissent notre quotidien. Nous savons que cela pollue mais, non, on continue. Quelle contradiction avec les discours de protection de l’environnement. La miniaturisation exige des matériaux rares (coltan, lithium, étain, etc..) dont l’exploitation entraîne déforestation, destruction, massacre d’animaux et pollution durable d’écosystèmes. L’utilisation de ce type de support a un coût environnemental et social non négligeable. Ne restons pas aveugles !
Si le poids des sacs de nos enfants revient souvent en avant, la mise en place de solutions simples et peu coûteuses pourrait y remédier : les manuels scolaires resteraient sur place (sous les pupitres ou rangés dans une armoire en salle de classe). Pourquoi les enseignants ne pourraient-ils pas, eux, changer de salle, les élèves restant sur place (excepté pour certains cours nécessitant un matériel spécifique adapté), ce qui éviterait les va-et-vient dans les couloirs, sacs lourds sur le dos, et permettrait un gain de temps appréciable pour tous.
“ Il n’y a de progrès, pour nul écolier au monde, ni en ce qu’il entend, ni en ce qu’il voit, mais seulement en ce qu’il fait ” Alain.