Maths

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Le mathématicien Cédric Villani, député LREM de l’Essonne, explique, dans une interview au Parisien, que l’enseignement de spécialité de mathématiques, que les lycéens de seconde actuels vont pouvoir choisir pour la classe de première, repose sur « des programmes, plus relevés que les précédents, […] faits pour ceux qui veulent approfondir le sujet. L’esprit de la réforme, c’est plus de maths pour ceux qui en ont besoin… ».

Le niveau élevé des programmes prévus pour l’enseignement de spécialité mathématiques avait déjà été souligné sur FranceInfo par un professeur de mathématiques syndiqué SGEN-CFDT, en décembre dernier  : « C’est vraiment destiné à des élèves de niveau scientifique, un niveau relevé. C’est quand même incroyable que des élèves qui ont besoin d’être réconciliés avec les maths au lycée n’aient de choix que d’abandonner ou de suivre un programme où ils risquent d’être complètement noyés. »

Pour Cédric Villani au contraire, il était temps de proposer des programmes de mathématiques plus ambitieux : le niveau des élèves français en mathématiques ne cesse de dégringoler, déplore-t-il. Ce nouvel enseignement de spécialité permettra de répondre aux besoins des jeunes qui se destinent à suivre une carrière scientifique ou médicale, précise ainsi le mathématicien.
Pour rappel, les férus de maths pourront même choisir en terminale, en plus de l’enseignement de spécialité de 6h, déjà exigeant, l’option mathématiques expertes de 3h,  destinée à « ceux qui ont vraiment envie d’approfondir ou de se faire plaisir » souligne un inspecteur général de l’Éducation nationale sur Le Parisien.

« Une petit goutte » de maths

Et pour les autres ? Ceux qui n’ont pas la bosse des maths bénéficieront tout de même, dans le tronc commun de première et de terminale, d’un enseignement de culture mathématique compris dans la discipline « Enseignement scientifique ».

Ce qui fait… très peu de mathématiques pour Alice Ernoult, présidente de l’Association des professeurs de mathématiques de l’enseignement public (APMEP), interrogée par Le Parisien : « Il en reste une petite goutte, mais quasiment rien, distillée dans deux heures d’enseignement scientifique ».

Pour Cédric Villani, l’essentiel est plutôt, pour ceux qui ne se destinent pas à une carrière scientifique, d’acquérir une « culture mathématique ». Il indique ainsi que « dans une approche pluridisciplinaire, les élèves aborderont l’apport de la discipline dans les sujets du quotidien », ce qui rendra les mathématiques plus accessibles et plus vivantes.