enfants autistes en maternelle

Dmitriy Bezborodkin – Shutterstock

Mis en danger par les suppressions de postes de la rentrée 2012, les RASED seraient à nouveau menacés. Le collectif RASED a alerté dans un communiqué publié la semaine dernière sur les effets néfastes de la réforme de la formation des enseignants spécialisés, et notamment sur la mise en place du CAPPEI, un diplôme unique commun aux enseignants du premier et du second degré.

Selon le collectif, cette réforme « signe la fin de l’adaptation scolaire et notamment de la rééducation à l’école et du dispositif RASED ». Or, « les personnels des RASED témoignent de la forte croissance des demandes d’aide au RASED formulées par les enseignants des classes et de leur impossibilité à répondre à toutes ces demandes, faute de moyens ».

Dans un article publié l’année dernière dans l’Humanité, les professionnels s’inquiétaient déjà de l’impact de la mise en place du CAPPEI sur l’activité des maîtres E et G et des psychologues scolaires qui composent les RASED. En effet, avec la réforme, ils seraient davantage mis dans une posture de conseiller auprès de l’enseignant et n’agiraient plus directement auprès des élèves. « Nous deviendrions alors de simples prescripteurs de soins, comme un médecin signant des ordonnances, déplorait Isabelle Guillard, présidente de la Fnaren, fédération de rééducateurs de l’Education nationale. Or, nous pratiquons un métier essentiellement tourné vers l’intervention auprès des enfants, en dehors de la classe, avec pour but de les amener à une posture d’élèves. »

Pour préserver les RASED, le collectif réclame donc « que les deux dominantes du parcours ‘travailler en RASED’ soient clairement identifiées et offertes dans tous les lieux de formation », « que le ministère réaffirme les missions et les pratiques actuelles des rééducateurs (maîtres G) et des maîtres d’adaptation (maîtres E) dans l’école », et «  que l’aide relationnelle, si ce nom perdure, soit inscrite explicitement dans la continuité et la filiation de l’aide rééducative ».