Il y a quelques jours, TF1 diffusait le téléfilm « Le jour où j’ai brûlé mon cœur », inspiré de l’histoire de Jonathan Destin, victime de harcèlement scolaire qui a tenté de s’immoler par le feu en 2011. Son cas n’est malheureusement pas isolé. Chaque année, 700 000 élèves sont victimes de harcèlement scolaire. Pour lutter contre ce phénomène, l’ancienne ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem a mis en place en 2015 une Journée nationale de lutte contre le harcèlement.
Célébrée cette année le 8 novembre, la 4e édition de cette journée a pour thème central le cyberharcèlement, qui se développe depuis plusieurs années sur les réseaux sociaux. En 2017, 18 % des collégiens ont été victimes de rumeurs, diffusion de vidéos, ou usurpation d’identité sur ces réseaux, 11 % y ont été insultés ou humiliés, tandis que 7% déclarent avoir subi au moins 3 attaques, ce qui pour l’Education nationale s’apparente à du cyberharcèement.
A cette occasion, le ministre de l’Education nationale a adressé un message de sensibilisation sur les réseaux sociaux, et a annoncé le lancement de la nouvelle campagne de lutte contre le harcèlement.
.@jmblanquer : « Nous devons être tous unis contre le harcèlement. Tous les élèves peuvent en être victimes » Dites #NonAuHarcèlement
Élèves, parents, professionnels appelez le 3⃣0⃣2⃣0⃣ (service et appel gratuits) pic.twitter.com/wgKU0QOfWx
— Éducation nationale (@EducationFrance) 8 novembre 2018
Dans ce cadre, le ministère a mis en ligne une vidéo de prévention, qu’il a invité à partager sur les réseaux grâce au hashtag #NonAuHarcèlement. Il a également mis à disposition un filtre Snapchat, ainsi qu’un autre à ajouter à sa photo de profil Facebook.
De nombreuses initiatives ont aussi été mises en place dans les établissements scolaires.
Dans les médias, les témoignages de victimes de harcèlement scolaire se multiplient. Diffusée mardi soir sur les réseaux sociaux, la vidéo alarmante d’un petit garçon de 7 ans qui disait « vouloir mourir », car il se faisait taper tous les jours à l’école a été visionnée plus de 430 000 fois en une journée.
Des célébrités ont également pris la parole pour partager leur vécu, comme le chanteur Mika ou encore le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer.
« Ils m’appelaient le libanais, le pédé… »@mikasounds témoigne contre le #harcèlement scolaire dans #SuiteParentale, mardi 6 novembre à 21h sur @France4tv pic.twitter.com/7Bcpbxz2Mc
— LMDMaternelles (@LMDMF5) 2 novembre 2018
Depuis quelques années, le ministère de l’Education nationale a fait de la lutte contre le harcèlement scolaire une priorité. En 2015, Najat Vallaud-Belkacem avait lancé le dispositif « Elèves ambassadeurs« , où des élèves sentinelles étaient chargés sensibiliser leurs camarades à ces problématiques et de prévenir les adultes en cas de soucis. En mars dernier, Jean-Michel Blanquer avait annoncé sa volonté de renforcer cette mesure.
Le harcèlement en direct à l’école doit être traqué et les gros cons qui le font subir sanctionnés. Pour ce qui est du harcèlement sur internet, il existe un moyen radicalement simple : ne pas avoir de compte merde-fessebouc, merde-youtube, merde-je ne sais quoi. Eh oui… Et que les parents ne viennent pas pleurnicher en disant « Mais vous ne vous rendez pas compte, mon chéri sera malheureux s’il n’a pas ses 18 réseaux sociaux ». Assumez les conséquences de vos carences éducatives.