enseignante

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Jean-Michel Blanquer avait annoncé, fin octobre dernier, sa volonté de lancer un plan pour lutter contre les violences à l’école. Une décision prise quelques jours après les événements survenus au lycée Edouard Branly de Créteil, où un élève avait menacé une enseignante avec un pistolet factice pendant que des camarades filmaient la scène.

Si l’intégralité du plan ne sera rendue publique que d’ici le 15 décembre, le ministre de l’Education nationale en a dévoilé quelques mesures mercredi dernier.

Lancement d’une « enquête de victimation » auprès des enseignants

A l’occasion d’un point presse, Jean-Michel Blanquer a annoncé qu’une étude sur la victimisation des enseignants sera mise en place.

« Le professeur ne doit pas se sentir seul, il doit compter sur l’équipe, et il doit compter sur la direction, évidemment », a-t-il déclaré, cité par Europe 1.

« Nous allons mettre en place une enquête directe auprès des personnels, ce qu’on appelle parfois une enquête de victimation,[…] de façon à avoir une vision claire du vécu des professeurs dans notre système »

Le ministre a jugé important qu’il y ait « une réponse systématique de l’établissement à chaque rapport d’incident. C’est un droit du professeur à signaler, et un devoir de l’établissement d’apporter une réponse, a-t-il estimé. De nombreux établissements font cela, mais ce qui doit changer c’est que maintenant tous les établissements doivent le faire. C’est l’idée qu’il n’y a pas d’impunité dans notre système, et qu’il y a des réponses proportionnées à chacun des faits, petits, moyens ou grands, qui adviennent dans les établissements ».

Confiance en la parole des professeurs

Le ministre de l’Education nationale souhaite également redonner du poids à la parole des enseignants, qui l’emportera désormais sur celle des élèves. « A partir du moment où un adulte a vécu un problème, si il dit qu’il a été insulté, c’est qu’il a été insulté, il n’a pas de raison de dire autre chose que la réalité », a-t-il expliqué, cité par LCI.

Il espère obtenir l’adhésion des parents à cette mesure. « “Les élèves ont besoin qu’on leur impose la règle, c’est de la fausse bienveillance que d’être laxiste », a-t-il souligné.

Sanctions de responsabilisation et période probatoire

Le ministre envisage aussi de développer des « sanctions de responsabilisation » pour les élèves, comme repeindre un mur tagué, par exemple.

Il mettra également en place, pour chaque élève exclu, une « période probatoire » d’un mois maximum, durant laquelle l’élève devra faire un point quotidien avec le CPE sur son attitude et sa bonne réintégration au sein de l’établissement.