Suite à l’agression d’une enseignante braquée par un élève au lycée Edouard Branly de Créteil, Emmanuel Macron avait promis de nouvelles mesures pour lutter contre la violence dans les établissements scolaires. Les ministres de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, de la justice Nicole Belloubet et de l’Intérieur Christophe Castaner avaient alors annoncé les grandes lignes de ce plan sécuritaire. Il prévoit, entre autres, la simplification des conseils de discipline et la présence des forces de l’ordre au sein des établissements. Les différentes mesures devaient être présentées mardi 30 octobre en conseil des ministres. Sur RTL, le ministre de l’Intérieur a indiqué qu’elles seront finalement dévoilées « dans quelques jours ou dans quelques semaines ».

« Il faut trouver des formules durables »

« Il est normal que nous travaillions avec différents ministères, la police, la justice, mais aussi les affaires sociales, pour arriver à trouver des formules durables, et non pas simplement réagir aux événements », explique Jean-Michel Blanquer, au même moment sur LCI.
Le ministre de l’Education nationale distingue « ce qui se passe dans la classe », « la question de la sécurité dans l’établissement », et « ce qu’il se passe aux abords de l’établissement ». Pour les deux premiers axes « qui relèvent strictement de l’Education nationale, « nous sommes prêts », assure-t-il, les mesures « sont déjà sur la table. » Le dernier axe, « beaucoup plus interministériel », appelle « de vraies politiques publiques approfondies qui nécessitent un peu plus de temps », confie-t-il.

Par ailleurs, Jean-Michel Blanquer rappelle que « dès la semaine prochaine tout signalement fait par un professeur aura un suivi qui devra permettre d’arriver à une sanction proportionnée ». Un registre sera prévu à cet effet. « Nous aurons ainsi une vision claire du climat scolaire », ajoute-t-il.

De son côté, le ministre de l’Intérieur est revenu sur la possible présence des forces de l’ordre dans les établissements scolaires. « Il ne s’agit pas de mettre des policiers dans les écoles en permanence », souligne-t-il, proposant ainsi des échanges plus réguliers entre les policiers et la communauté éducative. Pour sa part, Nicole Belloubet, garde des Sceaux, a martelé que « les établissements scolaires doivent rester des lieux de savoir. L’école n’est pas une maison de redressement. »