Jean-Michel Blanquer

Sur Cnews jeudi 25 octobre, le ministre de l’Education nationale a déclaré qu’il était favorable à la présence de policiers dans les établissements scolaires. « Il faut une capacité d’intervenir dans les cas graves, d’apporter un soutien à l’établissement avec éventuellement des forces extérieures à l’Éducation nationale comme la police », a-t-il annoncé. Cette déclaration fait suite à l’agression au lycée Edouard-Branly de Créteil, au cours de laquelle un élève de 15 ans a pointé une arme factice sur son enseignante afin qu’elle le marque présent en cours. Un incident qui relance le débat des violences et de la sécurité au sein des établissements scolaires.

Dans ce sens, Jean-Michel Blanquer a évoqué un « registre », pour que soient remontés les faits de violence dans les établissements scolaires.

La police déjà présente à Nice

Ecole

Ecole – Eléonore H – fotolia.com

En avril dernier, la ville de Nice a expérimenté la présence de policiers municipaux non armés dans les écoles. Trois groupes scolaires en ont bénéficié pendant trois mois afin d’empêcher d’éventuels débordements. Le maire de Nice, Christian Estrosi, devrait d’ailleurs prochainement mettre un policier municipal à disposition des 54 écoles de la ville.
Le ministre de l’Education nationale évoque ainsi une volonté d’élargir cette expérimentation « dans certains cas » : « Je peux être favorable dans des cas particuliers, et Nice peut être un cas particulier, suite à l’attentat qu’ils ont subi », a-t-il expliqué dans la matinale de Cnews.

La colère des enseignants

La récente agression de l’enseignante ne cesse de faire réagir et de nombreux témoignages ont été postés sur les réseaux sociaux. Depuis le week-end dernier, près de 20.000 messages comprenant le hashtag #PasDeVague ont été publiés sur Twitter par des professeurs. Il révèle le malaise du corps enseignant confronté aux violences perpétrées dans les établissements scolaires et dont ils sont, souvent les victimes. « Le but est d’être lucide, ne pas exagérer, ne pas minimiser. Tous les établissements ne sont pas dans des situations équivalentes », a déclaré le ministre. Il invite ainsi les enseignants à être « calmes et sereins » et à dire « aux responsables – les CPE, les chefs d’établissement – de faire respecter les règles dans un sens éducatif. Chaque fait doit être signalé et doit être sanctionné », a-t-il précisé.