salaire baisse

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La Depp vient de publier une note d’information sur l’évolution du salaire des enseignants entre 2015 et 2016. Elle souligne une très légère hausse des revenus entre ces deux années.
En clair : en 2016, les enseignants ont perçu un revenu moyen de 2 380 euros nets par mois, contre 2 367 nets en 2015, soit une hausse d’environ 0,55 %.

Parmi les enseignants rémunérés en 2016 par le ministère de l’Education nationale, « 94,6 % l’étaient déjà en 2015 et ont gagné en moyenne 2 417 euros par mois en 2016″, précise la Depp. Ce chiffre équivaut à une augmentation de 3,1 % par rapport à 2015. Une hausse qui s’explique notamment par le « contexte de dégel du point d’indice (+0,6 % au 1er juillet 2016) et la légère reprise de l’inflation (+0,2 %) », note-t-elle.
Les 5,4 % restants représentent les enseignants entrant dans l’Education nationale en 2016 avec un salaire moyen d’embauche de 1 745 euros nets mensuel.

Une moyenne à nuancer toutefois : pour les enseignants titulaires, plus de la moitié d’entre eux observent effectivement une hausse de leur salaire net en 2016. Cependant, près de 20 % voient leur salaire stagner et un peu moins de 30 % leur salaire diminuer.

De fortes disparités

D’importantes différences existent par ailleurs selon le statut et le corps, « allant du simple au double », précise la note datée d’octobre 2018. Les professeurs agrégés et de chaire supérieure gagnent 0,6 fois plus que les professeurs des écoles et 1,2 fois plus que les contractuels.

90 % des professeurs agrégés et de chaire supérieure gagnent au moins 2 550 euros nets par mois tandis que les professeurs des écoles touchent en moyenne 2 195 euros nets.

Et un enseignant titulaire perçoit un salaire moyen de 2 446 euros nets par mois, contre 1 626 euros pour un enseignant contractuel. Cet écart s’explique par un recours important au temps partiel pour les contractuels et des grilles de rémunérations plus faibles. Enfin, ces derniers sont 27,5% à voir leur salaire net mensuel diminuer d’au moins 5%, contre 30,4% à constater une augmentation de leur salaire mensuel de plus de 10%.