Alors que de nombreux bacheliers se sont retrouvés sans proposition d’affectation dans l’enseignement supérieur à la rentrée 2018, Frédérique Vidal vient d’ouvrir une concertation sur les formations courtes professionnalisantes qui leur sont destinées.
Une concertation pour adapter les formations aux demandes des étudiants et des employeurs
Lancée le 18 octobre dernier, cette concertation a pour objectif d' »imaginer des filières courtes professionnalisantes qui répondent aux aspirations des bacheliers professionnels et technologiques et qui puissent répondre aux attentes du marché du travail« , a indiqué la ministre dans le Figaro.
En effet, selon Frédérique Vidal, une part importante des voeux d’orientation saisis par les bacheliers sur la plateforme Parcoursup concernait des filières courtes comme les BTS ou les DUT. Cependant, ces filières créées au départ pour les bacheliers technologiques et professionnels sont également très demandées par les bacheliers généraux, « ce qui crée un effet d’éviction des bacheliers technologiques et professionnels ». De plus, les formations courtes à bac+2/+3 sont très recherchées dans le monde professionnel.
Les syndicats partagés
Cette concertation, co-présidée par le vice-président formation de la CPU, François Germinet, et le président de l’Association des directeurs d’IUT Rodolphe Dalle, permettra de soulever « des questions connues depuis plus de 20 ans mais qui n’ont en réalité jamais été résolues, malgré d’indéniables progrès », a indiqué la ministre dans un discours publié le 19 octobre. Par exemple, « doit-on privilégier un travail sur l’articulation entre le contenu de la formation et les exigences de la vie professionnelle ou développer plutôt la transition vers l’emploi en cours de formation, sur le mode de l’alternance ? »
Le ministère de l’Enseignement supérieur assurait ce lundi dans EducPros qu’au départ de la concertation, « il n’y a pas de solution préétablie. Nous sommes prêts à tout entendre ». Cependant, cette initiative laisse certains syndicats perplexes, comme le Snesup-FSU qui « ne voit pas trop sur quoi cette énième concertation peut aboutir à part à un bouleversement total de la licence ».
Le Sgen-CFDT, quant à lui, se montre plutôt satisfait, même s’il met en garde le ministère sur certains points : « Si l’on nous dit qu’il faut développer l’alternance à l’université, mais que l’on réserve cette option aux étudiants en difficulté, nous ne serons pas d’accord. De même, si l’on part sur un DUT en 180 ECTS, il faut débattre du public accueilli et de la concurrence avec la licence » souligne-t-il. Ces derniers propos font référence à l’allongement de la durée du DUT à 3 ans, sur laquelle une réflexion avait été engagée par Frédérique Vidal fin 2017, et dont il sera question lors de la concertation.
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