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Dans un entretien accordé à « 20 Minutes » ce dimanche, le ministre de l’Education nationale a dévoilé les premiers résultats des évaluations nationales menées dans les écoles du 17 au 28 septembre. Fortement critiquées par les syndicats d’enseignants, ces évaluations en français et en mathématiques ont concerné plus de 1,6 million d’élèves de CP et de CE1.
En mathématiques, « près d’un élève de CE1 sur deux (49%) a des difficultés en calcul mental et 47 % ont des soucis pour résoudre des problèmes », indique Jean-Michel Blanquer. En français, « 23 % des élèves en début de CP ont des difficultés à reconnaître les lettres et le son qu’elles produisent. » Par ailleurs, « 30 % lisent moins de 30 mots par minute, alors que l’objectif national est de 50 mots », poursuit-il.
« Des difficultés sociales et familiales peuvent expliquer certains retards, notamment dans le langage. », précise le ministre avant d’ajouter que « c’est à l’école d’apporter à cet enfant ce que sa famille n’a pas pu lui donner. On ne doit laisser aucun élève de côté ».
A la question « Quelles mesures allez-vous prendre pour rectifier le tir immédiatement ? », le ministre a répondu que « les enseignants disposeront d’un kit pédagogique sur Eduscol.fr pour faire avancer les élèves sur les différents sujets. Les heures d’aide personnalisée doivent aussi être utilisées en ciblant les domaines de compétences dans lesquelles l’enfant a besoin d’être renforcé. » Jean-Michel Blanquer est également revenu sur « le dédoublement des classes de CP et de CE1 dans l’éducation prioritaire » et « l’instruction obligatoire dès 3 ans. »
Des résultats pas si mauvais
Invité d’Europe 1 ce lundi matin, Jean-Michel Blanquer estime que le niveau n’est pas aussi mauvais qu’on le dit. Actuellement, 8% des élèves sont en difficulté pour reconnaître des nombres dictés de 1 à 10, ce qui n’est « pas un chiffre trop important », mais « il va falloir beaucoup travailler avec eux », indique-t-il.
Pour le ministre, ces évaluations doivent « aider les professeurs et les élèves », dont les parents vont recevoir « un petit portrait » avec les forces et les faiblesses de leurs enfants. « Ce qui est important, c’est qu’on réussisse à faire ça dès l’âge de 6 ans, de 7 ans, plutôt que ce qu’on a avec les évaluations internationales », qui se basent plutôt sur les résultats des élèves de 15 ans.
« 23 % des élèves en début de CP ont des difficultés à reconnaître les lettres et le son qu’elles produisent ». …parce qu’ils doivent savoir lire en entrant au CP???première nouvelle!