enseignement professionnel

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Aujourd’hui, 400 000 jeunes sont en apprentissage en France. Pas suffisant pour le gouvernement qui souhaite rendre plus attractif l’apprentissage en France pour renforcer l’engagement des étudiants dans cette filière. « Aujourd’hui, plus d’un million de jeunes n’arrivent pas à se projeter dans l’avenir. Il faut leur donner la chance d’aller vers ces formations et métiers d’excellence « , explique la ministre du travail, Muriel Pénicaud, sur Europe 1.

Bien que l’apprentissage soit synonyme de véritable « tremplin pour l’emploi », la filière peine à recruter. En cause, de forts préjugés qui plombent son attractivité. Et pourtant, « l’apprentissage n’est pas une impasse. On peut préparer des diplômes du CAP à Bac +5. », précise la ministre. Plusieurs mesures phares, mises en place par le gouvernement, visent à changer les mentalités et à valoriser l’apprentissage. C’est un des objectifs de la loi « avenir professionnel », adoptée cet été par le Parlement.

Une augmentation de 30 euros net par mois

Actuellement, le salaire d’un apprenti est calculé sur la base du Smic et varie selon l’année d’étude et l’âge : au départ le salaire équivaut à 25% du Smic et en dernière année d’études, à 78% du Smic. Un projet de décret soumis au Cnefop du 12 octobre 2018, cité par AEF, modifie la grille de rémunération minimale des apprentis. Ainsi, les jeunes de 16 à 20 ans qui signent un contrat d’apprentissage à partir de 2019 verront leur salaire augmenter de 30 euros net par mois. Cela représente une hausse de deux points de pourcentage du Smic, passant donc de 25% du salaire minimum à 27%.

Par ailleurs, les jeunes pourront être embauchés tout au long de l’année, et non plus en fonction du calendrier scolaire. Chaque contrat d’apprentissage sera aussi systématiquement financé, peu importe l’entreprise et son secteur d’activité. Autre changement : la limite d’âge d’entrée en apprentissage est repoussée à 29 ans, contre 26 ans jusqu’à présent. Les nouveaux apprentis de 26 à 29 ans bénéficieront d’une rémunération égale au Smic ou à 100 % du salaire minimum conventionnel « correspondant à l’emploi occupé » s’il est supérieur au Smic.

En revanche, la rémunération reste inchangée pour les jeunes de 21 à 25 ans.