enseignant sur son ordinateur

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Entre le 17 et le 28 septembre, les enseignants du primaire doivent faire passer à leurs élèves de CP et de CE1 des évaluations nationales en français et en mathématiques. Publiées il y a quelques jours, elles ont pour objectif, selon le ministère, de « connaître les compétences de chaque élève nécessaires pour un bon apprentissage de la lecture et des mathématiques ».

Les syndicats enseignants ne voient pas d’un très bon œil ces évaluations nationales, notamment le Snuipp-FSU qui, dans une lettre adressée au ministre le 13 septembre, soulignait que ces évaluations « ne répondent pas aux exigences » du métier d’enseignant : « nous ne pouvons être réduits à des secrétaires qui saisissent des réponses, attendant qu’une machine nous restitue des remédiations qui ne tiennent pas compte de l’aspect humain ». Le syndicat critiquait également la conception de ces évaluations : « items inadaptés aussi bien dans leur contenu que dans leur organisation, limitation du temps facteur de stress, explication et aide non autorisées »…

Quant au SE-Unsa, il déplorait notamment dans un courrier daté du 14 septembre que « le protocole 2018 nécessite une saisie directe des réponses des élèves par les professeurs des écoles« , ce qui « constitue un travail supplémentaire pour lequel du temps est nécessaire ».

En réponse, le ministre a adressé une lettre aux syndicats, indiquant entre autres que « cinq heures d’activités pédagogiques complémentaires seront dégagées pour permettre [aux enseignants] de saisir les réponses de leurs élèves« . Il a également assuré que « ces tests ont été conçus et sont proposés aux élèves dans un esprit de bienveillance. Ils sont pleinement adaptés aux élèves qui entrent en CP et CE1″.