
Cour de l’école élémentaire Laurent-de-Bimorel, Rouen / Frédéric Bisson / Licence CC Flickr
Avec le réchauffement climatique, les épisodes de forte chaleur deviennent presque banals en ville, où les phénomènes de canicule sont plus important qu’ailleurs – en particulier à cause “d’îlots de chaleur urbains” (ICU). Ces zones, bétonnées ou bitumées, emmagasinent beaucoup de chaleur, car leurs matériaux minéraux absorbent et retiennent la lumière du soleil, et deviennent souvent de véritables fournaises.
Dans les écoles, les cours de récréation font partie de ces ICU dont les surfaces minérales favorisent la montée de la température, et que des villes comme Paris voudraient réaménager pour en faire au contraire des “îlots de fraîcheur” – qui permettraient aux élèves de respirer à partir de mai-juin, mais qui seraient aussi accessibles aux riverains le soir. Comme le décrit Sandy Dauphin dans son émission “Ma planète chauffe” sur France Inter, le Plan climat de la capitale (mis en place en mai 2018) prévoit ainsi de les réaménager, et de retirer le bitume pour faire place au vert.
Des « cours d’école oasis »
D’ici à août, le groupe scolaire Riblette, dans le XXe arrondissement, verra par exemple ses 3 cours de récré, qui datent de la fin du 19ème siècle, “débitumées”. A la place de quelques platanes entourées par de l’asphalte, des “sols poreux”, un mur végétalisé, une fontaine à eau, des pelouses, et “moins de béton” en règle générale. “On espère que la verdure jouera sur le climat scolaire et apportera un peu plus de sérénité dans la cour”, espère un enseignant, au micro de la radio.

Cour de l’école de Zichyújfalu, Hongrie / Licence CC Wikimedia
Pour diminuer l’impact des îlots de chaleur urbains, le Plan climat de Paris prévoit un “programme de végétalisation” dont la base est de faire de la végétation et des arbres “des alliés pour rafraîchir la capitale”. D’ici 2030, les cours de récréation devraient quasiment toutes avoir été réaménagées en “cours d’école oasis”, débitumées, végétalisées, ou encore construites à partir de revêtements innovants qui retiennent l’eau.
“Ces nouveaux lieux seront, à terme, accessibles dans tous les quartiers, puisqu’aucun Parisien n’est situé à plus de 200 m d’une école. Les cours d’écoles et de collèges représentent ainsi plus d’un demi-million de mètres carrés à Paris, potentiellement transformables et accessibles aux habitants du quartier en dehors des heures d’ouverture actuelles”, peut-on lire sur la feuille de route de la Ville. Outre le groupe Riblette, d’autres expérimentations sont en cours, jusqu’en 2020, dans l’objectif d’une généralisation.
Une éducation à l’environnement amplifiée
A noter que le Plan climat prévoit aussi de sensibiliser davantage les élèves au développement durable, via une éducation à l’environnement plus importante, “dès le plus jeune âge”, notamment au travers de nouveaux “partenariats éducatifs avec les enseignants sur le temps scolaire portant sur des thématiques telles que l’alimentation, les déplacements, la gestion des déchets, etc”.
“À titre d’exemple, Paris envisage d’associer ces mêmes lieux éducatifs au plan de déploiement d’énergies renouvelables et à des programmes d’économies d’énergie. Dès 2018, la ville lancera aussi une campagne de promotion pour encourager les établissements à entrer dans une démarche de labellisation E3D (École/Établissement en démarche de développement durable), attribuée à tout établissement scolaire engagé dans un projet de développement durable”, peut-on encore lire dans le document publié par la Ville.
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