Dès septembre prochain, tous les enfants de la maternelle au CM2 scolarisés pourront bénéficier du Plan Mercredi. Alors que la majorité des communes seront au rythme de la semaine de quatre jours à la rentrée 2018, ce plan a pour objectif de proposer un véritable cadre pour les activités périscolaires du mercredi.
On peut lire sur le site du ministère de l’Education nationale, que ce plan s’appuiera sur « Une charte Qualité Plan mercredi » dont l’objectif sera de
« – veiller à la complémentarité éducative des temps périscolaires du mercredi avec les temps familiaux et scolaires
– assurer l’inclusion et l’accessibilité de tous les enfants souhaitant participer à l’accueil de loisirs, en particulier des enfants en situation de handicap
– inscrire les activités périscolaires sur le territoire et en relation avec ses acteurs
– proposer des activités riches et variées en y associant des sorties éducatives et en visant une réalisation finale (oeuvre, spectacle, exposition, tournoi, etc.) »
Planmercredi.education.gouv.fr
Le plan Mercredi renforcera également « la possibilité d’intégrer les clubs sportifs, les associations et les acteurs culturels locaux à la mise en oeuvre du projet. » Il misera aussi sur la « construction de partenariats avec les établissements culturels (bibliothèques, musées, conservatoires, etc.), les associations d’éducation populaire, sportives et culturelles, les sites naturels (parcs, jardins et fermes pédagogiques). »
Par ailleurs, les collectivités signataires d’un Plan mercredi bénéficieront d’aides financières et d’un accompagnement de l’Etat. Un site, planmercredi.education.gouv.fr, ouvrira ses portes en juillet pour les aider si elles souhaitent mettre en place un Plan mercredi.
Un lien scolaire/périscolaire affirmé
Le Plan Mercredi devra s’appuyer, indique le ministère, sur une collaboration équipe enseignante/équipe d’animation des activités périscolaires. Une mutualisation des locaux sera également envisagée.
Pour les familles, une gratuité ou tarification progressive sera proposée, et l’inclusion des élèves en situation de handicap sera un axe essentiel.
Satisfaction et réserves
Le RFVE (Réseau français des villes éducatrices), l’ANDEV (Association nationale des directeurs Éducation des Villes), la fédération nationale des Francas (Fédération nationale laïque de structures et d’activités éducatives, sociales et culturelles) et la Ligue de l’Enseignement ont réagi dans un communiqué commun, affirmant être satisfaits que « l’Etat soit à l’initiative d’une nouvelle démarche de développement de la qualité de l’action éducative locale passant par l’organisation d’accueils de loisirs le mercredi et leur inscription dans un projet éducatif territorial. » Dans leur communiqué, ces organismes alertent cependant sur le fait que le projet ne sera viable que s’il repose sur la construction « d’un contenu robuste et d’une bonne articulation entre les acteurs ». Pour eux en effet, « ce plan ne peut pas se résumer à un financement supplémentaire. »Il faudra par ailleurs veiller « au taux d’encadrement » des enfants, aux qualifications des animateurs et à l’engagement de l’Etat « sur la base de la Charte Qualité ». Enfin, ils soulignent que l’annonce tardive de ce plan ne facilite pas sa mise en oeuvre pour la rentrée de septembre prochain.
Article publié le 20 juin, mis à jour à 11h15
Une belle opportunité pour le sport scolaire (USEP).