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Le bac de français 2019 aura lieu le 17 juin pour la plupart des élèves de 1ère. Réussir cette épreuve permet d’avoir des points d’avance et d’aborder les examens de l’année suivante dans de bonnes conditions.  Les coefficients du bac de français sont de 3 à l’écrit et de 2 à l’oral pour la série L et de 2 à l’écrit et à l’oral pour la majorité des autres séries.
L’épreuve écrite dure 4 heures et compte deux parties. La première est une analyse d’un corpus de textes littéraires et parfois iconographiques. La seconde est un travail d’écriture au choix, en relation avec le corpus : commentaire de texte, dissertation ou écriture d’invention.

Bien analyser le corpus de textes

Pour l’ensemble des séries, les documents à analyser portent sur l’un des objets d’étude du programme. Pour la filière générale, il faut répondre à une question en lien avec ces documents. Cette partie est notée 4 points. Pour la filière technologique, deux questions sont posées et notées sur 6 points. « Cet exercice demande de bien lire les textes, d’en faire une analyse rapide et synthétique et d’argumenter en s’appuyant sur chacun d’eux. N’étudiez pas les documents les uns après les autres mais composez une réponse synthétique qui les « croise ». Celle-ci doit se structurer selon leurs caractéristiques, ou leurs ressemblances puis leurs différences », met en garde Sylvie Dauvin, professeur de français et co-auteur avec Jacques Dauvin de l’Annabac 2018 de français (éditions Hatier). Ainsi, la première partie peut, par exemple, réunir l’analyse des textes ayant un point de vue positif, la seconde ceux en ayant un négatif… Il faut appuyer toute remarque de très brèves citations extraites des textes. L’étude du corpus prend beaucoup de temps comparé au nombre de points qu’elle rapporte. Mieux vaut n’y accorder qu’une heure.

Produire un travail d’écriture pertinent

La deuxième partie de l’épreuve écrite peut rapporter 16 points pour les séries générales et 14 pour les technologiques. Le candidat a le choix entre trois types de travaux.

Le commentaire littéraire vise à produire une analyse structurée et argumentée d’un des textes du corpus. Pour bien définir les parties du plan, Sylvie Dauvin explique qu’on doit pouvoir dire : «  je veux montrer/prouver que… » avant de formuler tout « axe » du commentaire.  Par exemple, si l’auteur évoque la mort, on ne peut pas construire une argumentation en disant « je veux montrer que la mort ». En revanche, une partie peut être « je veux montrer que la mort est racontée sur un ton pathétique ». Il faut ensuite relever des preuves de cet argument, via des citations du texte. Surlignez-les en fluo, prenez une couleur par axe, pour gagner du temps. Commentez ensuite les citations. Un bon paragraphe de commentaire se compose de : une idée (I), une ou des citations (C) et la qualification de celles-ci (Q). Rappelez-vous la formule : ICQ.

La dissertation se fait, elle aussi, en lien avec le corpus. Il importe de connaître son cours et d’avoir une bonne culture littéraire. Sylvie Dauvin conseille de se préparer en amont  des « fiches-références » (une par objet d’étude) des textes lus depuis le collège. Ces listes sur 4 colonnes doivent mentionner l’époque d’écriture du récit (par ordre chronologique), le nom de l’auteur, le titre de l’ouvrage et des rappels sur les personnages et l’intrigue. Ces listes sont à apprendre par cœur. Le jour de l’examen, dès l’objet d’étude découvert, notez rapidement ces informations au brouillon pour disposer d’exemples précis. « L’élève doit être capable de se référer à au moins huit exemples issus de ses lectures. Il doit les expliquer en plusieurs phrases pour montrer qu’il les a bien lus », recommande le professeur de français. Un bon paragraphe de commentaire se compose de : une idée (I), un ou des exemples (E) et le commentaire de ceux-ci (C). Rappelez-vous la formule : IEC.

L’écriture d’invention consiste à produire un texte littéraire en respectant les contraintes données dans la consigne. L’élève peut, par exemple, être amené à écrire un extrait théâtral. Dans ce cas, il devra penser à indiquer les noms des personnages avant chaque réplique, insérer des didascalies… Il faut connaître les caractéristiques, les codes des genres littéraires et appliquer les méthodes vues en cours. « Ne vous lancez pas tête baissée dans l’écriture d’invention ! Malgré les apparences, sa préparation exige au moins 1 h 15 pour repérer les contraintes, puis ajouter sa touche de créativité (la marge d’invention). Travaillez le style. Evitez le niveau de langue trop familier et les phrases de plus de trois lignes », conseille Sylvie Dauvin.

Pour l’écrit, prévoyez 1h pour l’analyse du corpus de textes, 1 h 15 pour le brouillon, 1 h 30 pour la rédaction au propre et 15 mn de relecture.

Réussir l’oral du bac de français

A l’oral, l’élève est d’abord  interrogé en « lecture analytique » sur l’un des textes étudiés en classe. Cette première partie dure 10 minutes et compte pour 10 points sur 20. L’examinateur donne une question à travailler seul pendant 30 mn. Le piège ? Citer mot pour mot les explications du cours. Il faut répondre à la question donnée en reprenant les termes importants dans les axes. Si celle-ci est : « Quels sont les registres de ce texte ? », la réponse doit comporter plusieurs parties présentant chacun des registres repérés (tragique, comique, ironique, lyrique…).
L’élève dispose ensuite de 10 mn pour introduire le texte, le lire expressivement, reformuler simplement la question et annoncer élégamment  les axes de son analyse. Puis, il procède à l’explication et termine par une brève conclusion. Un texte bien lu permet de montrer qu’on l’a bien compris et de faire bonne impression. Sylvie Dauvin recommande de s’entraîner en amont en enregistrant tous les textes des lectures analytiques. Réécoutez-les à plusieurs reprises pour vous améliorer.
La deuxième partie de l’oral est l’entretien. Il dure 10 minutes. Celui-ci porte sur l’objet d’étude auquel appartient le texte. L’examinateur vérifie que l’élève connaît son cours et les œuvres étudiées. Il peut lui demander comment se termine le roman dont est tiré l’extrait, si le personnage évolue, s’il a vu une représentation théâtrale… Il faut être capable de répondre à des questions sur les « textes complémentaires » et lectures imposées durant l’année de 1ère : pas d’impasse ! L’élève doit aussi se souvenir de ses fiches-références et tirer profit de sa culture générale : il peut ainsi orienter la discussion vers ses connaissances pour obtenir une bonne note.

 

Article publié le 12 juin 2018, mis à jour le 12 juin 2019