enfants autistes en maternelle

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Jean-Michel Blanquer a annnoncé que le projet de loi abaissant l’âge de la scolarité obligatoire serait présenté « au début de l’année 2019 ». Il assure que « tous les impacts, juridiques comme financiers, seront évalués dans le cadre de ce texte ».

Interrogé à l’Assemblée Nationale le 5 juin 2018 sur les conséquences financières de cette mesure, le ministère va engager un « travail de consultation avec toutes les associations représentatives d’élus. »  La réforme, qui avait été annoncée lors des assises de la maternelle en mars dernier,  ne fait pourtant pas que des heureux.

Une réforme qui inquiète

La mesure est accueillie plutôt froidement par le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, pour qui elle n’est pas « particulièrement utile ». Citée par RMC, Francette Popineau, secrétaire générale du syndicat, avait indiqué que « les parents adhèrent à l’école maternelle, ils y mettent volontairement leurs enfants et on a aujourd’hui presque 100% des enfants qui sont scolarisés à 3 ans ». Elle avait estimé que ce n’était « pas par là qu’il fallait commencer ».

En effet, selon l’Express, la mesure nécessiterait la création d’environ 800 postes. Un point de vue confirmé par Nathalie Clévédé, Agent territorial spécialisé des écoles maternelles (ATSEM) dans la Sarthe et membre du collectif Atsem de France interrogée par nos soins :

Certes, 97% des enfants de trois ans sont déjà scolarisés, mais un certain nombre d’entre eux ne va à l’école que le matin, entre autre parce que pour certaines familles, payer la cantine revient trop cher. Un des soucis que nous avons soulevé concerne le matériel et les places disponibles à la cantine et dans les dortoirs notamment. Si on veut conserver un réveil échelonné, c’est-à-dire la possibilité pour les enfants de dormir selon leurs besoins, plutôt qu’un réveil obligatoire à une certaine heure, il faut des moyens.

L’Association des Maires de France redoute également un surcoût pour les communes de l’instruction obligatoire à 3 ans, qui est estimé à 1,5 M€ par exemple à Brest, selon AEF.