
Image d’illustration. Crédit : Shutterstock.
La prime de 3000 euros nets pour les enseignants des Réseaux d’Éducation Prioritaires renforcés (REP+) sera bien versée, a récemment confirmé l’Élysée au journal les Échos. Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, elle avait pourtant été repoussée à la rentrée 2018 par Jean-Michel Blanquer. Un retard justifié par la nécessité, selon l’Éducation Nationale, d’organiser une discussion avec les syndicats avant de mettre en place la mesure. C’est presque chose faite puisque la discussion devrait avoir lieu mi-juin.
Faîte pour encourager les enseignants à rester dans les zone aux conditions d’enseignement difficiles, cette prime devrait venir s’ajouter à l’indemnité de 2312 euros qu’ils perçoivent déjà dans les REP+. Si elle s’applique aux enseignants ainsi qu’au personnel administratif, comme Jean-Michel Blanquer l’avait évoqué en février dans l’Émission Politique de France 2, elle devrait concerner 49 000 personnes dans les écoles et collèges de toute la France.
Une prime actuelle qui n’a pas fait ses preuves
Les députés du Comité d’évaluation et de contrôle des politiques publiques (CEC) de l’Assemblée Nationale, soulèvent la question de la pertinence des primes, dans un rapport d’évaluation « de l’action de l’État dans l’exercice de ses missions régaliennes en Seine-Saint-Denis« , rendu public le 31 mai. Selon les députés François Cornut-Gentille (LR, Haute-Marne) et Rodrigue Kokouendo (LREM, Seine-et-Marne), auteurs du rapport, la mise en place de l’actuelle prime n’a pas réussi à fidéliser les enseignants à la Seine-Saint Denis, le département métropolitain qui accueille le plus de REP et REP+ :
L’octroi de primes spécifiques ne garantit pas une attractivité et une fidélisation des postes dans les territoires difficiles. Leur montant doit être véritablement discriminant et prendre en compte le coût de la vie, notamment en région parisienne. Or, le nombre des demandes de mutation dans les différents services déconcentrés de Seine-Saint-Denis, l’obligation de recruter des néo-titulaires à défaut de personnels expérimentés démontrent qu’aujourd’hui la compensation financière proposée par l’État à ses personnels ne suffit pas.
Le rapport propose ainsi de réévaluer les primes à 3000 euros nets, ce qui reste en deçà des 5312 euros de primes cumulées promis par l’actuel gouvernement. La nouvelle prime aurait ainsi toutes ses chances de parvenir à ses fins, à savoir fidéliser les enseignants des réseaux d’éducations prioritaires.
Pourtant Frédérique Rolet du SNES-FSU, interrogé par Les Échos, s’étonne que le ministre veuille discuter des « conditions d’attribution » de la prime, « comme s’il n’allait pas de soi qu’elle s’applique à tous ». Cette déclaration laisse supposer que la prime des enseignants de REP et REP+ pourrait n’être rien d’autre que la prime au mérite, que le ministre de l’Education Nationale avait déjà évoquée en décembre 2017.
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