Image d'illustration/crédit:shutterstock

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23% des jeunes de 16 à 15 ans ne sont pas des lecteurs efficaces révèle l’étude de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP). Ces jeunes se répartissent en deux grands groupes numériquement équivalent : les lecteurs médiocres et les lecteurs à très faibles capacités et en difficulté.

Pour les « lecteurs médiocres », 11,5 % des jeunes, « les composants fondamentaux de la lecture sont déficitaires ou partiellement déficitaires », ils réussissent les épreuves de compréhension, mais manquent de vocabulaire et, pour un gros tiers d’entre eux, n’ont pas acquis les automatismes. Les autres, également 11,5 % ont « de très faibles capacités« , voire « des difficultés sévères » au point que pour près de la moitié d’entre eux, ils « peuvent être considérés en situation d’illettrisme ».

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A l’inverse, les lecteurs “efficaces” se distinguent des autres par une connaissance supérieure du vocabulaire, note la DEPP. 62.2 % des jeunes sont d’ailleurs parfaitement efficaces, qu’il s’agisse de l’automaticité de la lecture, de la richesse du vocabulaire, ou de leur réussite aux deux épreuves de « traitement complexe », qui consiste à prélever des informations dans un programme de cinéma et à comprendre un texte narratif.

Des résultats différents en fonction du niveau d’étude

48,7 % des jeunes qui n’ont pas dépassé le collège ont des difficultés de lecture. La DEPP a défini quatre types de scolarités en fonction des formations que les jeunes déclarent suivre ou avoir suivies. Les jeunes en difficulté de lecture sont de moins en moins nombreux à mesure que le niveau d’études : ils ne sont plus que 4,8 % chez ceux qui déclarent suivre ou avoir suivi au moins des études générales ou technologiques au lycée. Ils représentent aussi une part encore importante chez ceux qui, à 17 ans environ, ont un niveau CAP ou BEP (30,7 %).

Pourcentages de jeunes en difficulté de lecture selon le type de scolarité et le sexe/ Capture d'écran DEPP

Pourcentages de jeunes en difficulté de lecture selon le type de scolarité et le sexe/ Capture d’écran DEPP

Les garçons plus en difficulté que les filles

Le pourcentage de jeunes en difficulté est très différent selon le sexe : 13,2 % des garçons contre 9,8 % des filles. De fait, les garçons réussissent moins bien les épreuves de compréhension. De plus, ils témoignent plus souvent d’un déficit des mécanismes de base de traitement du langage écrit. Les différences filles/garçons s’observent en particulier pour les niveaux d’études les moins élevés. À partir du niveau baccalauréat, pour les trois épreuves, les performances des garçons et des filles ne sont pas significativement différentes.