
SPME 2018
Jusqu’au 24 mars, c’est la 29e Semaine de la presse et des médias dans l’école (SPME) : plus de 200.000 professeurs, de la maternelle au lycée, organisent des activités avec leurs élèves, bien souvent en partenariat avec associations, des journaux, des chaînes de télé ou des radios locales, afin de leur faire comprendre le fonctionnement des médias, de former leur jugement critique, et de développer leur goût pour l’actualité.
« D’où vient l’info ? »
Comme pour l’édition 2017, le thème choisi cette année par le CLEMI (Centre pour l’éducation aux médias et à l’information) et le Réseau Canopé est « D’où vient l’info ? » : les 3,8 millions d’écoliers, collégiens et lycéens apprendront durant les deux prochaines semaines, à remonter aux sources de l’information, et notamment comment détecter les « fake news » et la désinformation, en repérant les sources fiables ou encore en apprenant à produire de l’information ou de l’intox.
« L’éducation des élèves aux médias et à l’information s’impose comme un enseignement au pluralisme, à la liberté d’opinion, à la liberté d’expression et au respect du débat démocratique dans une République laïque. C’est un enjeu de citoyenneté majeur pour apprendre le vivre ensemble », écrit le ministère de l’Education nationale sur son site.
Durant la SPME, dans 17.500 établissements, les enseignants organisent des activités très variées pour sensibiliser leurs élèves – de la création d’un journal en ligne à des débats avec des journalistes, en passant par des visites de rédactions.
Un avant-goût de la #SPME2018 : Valérie Wackenheim journaliste DNA @dnatweets échange avec la 1ES2 au @LyceeYourcenar autour des médias ! pic.twitter.com/owZQde47uk
— CDI Lycée Yourcenar (@CdiLMY) 13 mars 2018
Un serious game pour se mettre à la place des désinformateurs
A l’occasion de la SPME, les enseignants de collège et de lycée à la recherche d’outils intéressants peuvent notamment se tourner vers les serious games. Pour sensibiliser les adolescents aux dangers des fausses informations, un jeu sérieux (en anglais) a par exemple été mis en ligne récemment par une équipe de chercheurs de l’Université de Cambridge – en partenariat avec le collectif de journalistes néerlandais DROG. Idéal pour mêler enseignement de la langue anglaise et éducation aux médias, « Bad News » propose au joueur de se mettre dans la peau d’un créateur de fake news.

« Get Bad News »
Dans le jeu, tout commence par la diffusion de hoax sur Twitter, jusqu’à la mise en place d’un site web de désinformation (fictif), en passant par la création de théories du complot et la séduction / manipulation des internautes sur les réseaux sociaux, des actions visant à discréditer ses opposants, ou la constitution d’une armée de faux comptes. Ce faisant, les élèves apprennent, de A à Z, à déconstruire les techniques de désinformation utilisées sur le Net.
« Si vous vous mettez à la place d’une personne qui essaie de vous tromper, cela devrait accroître votre capacité à repérer et à résister à ses techniques », explique Sander van del Linden, directeur du Social Decision-Making Lab de l’Université de Cambridge, à l’origine de « Bad News ». Selon le chercheur, les fake news sont comme un virus, et son jeu est une façon de créer chez les jeunes des « anticorps mentaux » capables de « les immuniser contre la propagation rapide de la désinformation. »
Testé auprès d’une centaine de lycéens aux Pays-Bas, le serious game « Bad News » a permis aux adolescents qui l’ont utilisé, d’accorder une bien moins grands crédibilité aux fausses informations qu’auparavant, en se familiarisant tout simplement avec les techniques de hoax.
Modération par la rédaction de VousNousIls. Conformément à la loi relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. Pour exercer ce droit adressez-vous à CASDEN Banque Populaire – VousNousIls.fr 1 bis rue Jean Wiener – Champs-sur-Marne 77447 Marne-la-Vallée Cedex 2.