Les portes manteaux à l'école © kriss75

Les portes manteaux à l’école © kriss75

Mi-février, de nombreux départements, des enseignants et des parents d’élèves, soutenus par leurs élus locaux, protestaient contre des fermetures de classes en milieu rural, prévues pour la rentrée 2018, et qui permettraient en fait selon eux de libérer des postes pour le dédoublement des CP-CE1 en éducation prioritaire.

Début mars, leur colère ne désemplit pas. Et la mobilisation des écoles rurales ne devrait pas cesser de sitôt  : en effet, ce lundi, sur France Inter, Jean-Michel Blanquer a annoncé la fermeture, pour septembre 2018, de 200 à 300 classes en milieu rural, « grand maximum ».

Tout comme lors de ses interventions à l’Assemblée nationale, début février – où il avait expliqué qu’il y aurait « aussi des ouvertures de classes dans chaque département à la rentrée prochaine »-, le ministre a assuré qu’il y aurait « plus d’ouvertures que de fermetures« .

Jean-Michel Blanquer, « fervent partisan des écoles rurales »

« J’ai été interpellé à l’Assemblée par des députés qui protestaient contre ce soi-disant sacrifice du rural et c’étaient des départements où on crée des postes. On parle de ce que l’on ferme mais on peut parler de ce que l’on ouvre », indique le ministre, qui assure ainsi que « dans chaque département rural de France, il y aura plus de professeurs par élèves que cette année ».

Nombre de départements enregistrant une baisse démographique, Jean-Michel Blanquer explique ainsi que le nombre de suppressions y sont moindres que « celles qui auraient dû avoir lieu ».

Se décrivant comme « le premier fervent partisan des écoles rurales« , le ministre de l’Éducation nationale a conclu en annonçant qu’il travaillait « justement pour préserver » ces écoles : « je suis engagé en ce moment dans une politique de reconquête du monde rural », a-t-il ajouté, précisant que prochainement, devraient ouvrir des « internats ruraux ».