enseignante et élève

© Zlatan Durakovic – Fotolia.com

Selon une étude réalisée par l’UNAF (Union nationale des associations familiales), portant les besoins des parents d’enfants de 6 à 12 ans, notamment en matière de soutien à la parentalité, l’accompagnement scolaire est l’enjeu éducatif le plus important pour 53 % des familles.

L’école et l’accompagnement de l’apprentissage demeure ainsi prioritaire, aux côtés de la gestion des écrans, devant l’alimentation, les fréquentations des enfants ou le fait de discuter avec eux de sujets « délicats », comme la mort, la maladie ou la sexualité.

Selon l’enquête de l’Observatoire des familles, menée auprès de plus de 22.000 parents d’enfants âgés de 6 à 12 ans, les familles sont 77% à éprouver le besoin de suivre la scolarité de leur progéniture, et 74% à se soucier du suivi des devoirs à la maison.

Si  le  suivi  de  la  scolarité  constitue  une  priorité  dans  tous les  milieux  sociaux, en revanche, le  besoin de  soutien  est socialement différencié, indique l’UNAF : « si 21 % des parents cadres souhaitent un soutien sur la scolarité  et  les  devoirs,  c’est  le  cas de  25  %  des  employés  ou  des  ouvriers.  Le  monde  scolaire  est perçu  comme  davantage  stressant dans les milieux populaires qui  en  sont  souvent  culturellement plus éloignés : la demande de soutien et d’explication sur la scolarité est donc plus forte dans ces milieux ».

« La parentalité ne relève pas directement du champ de compétences des enseignants »

Woman with a little girl meets a teacher, vector cartoon, no transparencies / Aleutie / Shutterstock

Woman with a little girl meets a teacher, vector cartoon, no transparencies / Aleutie / Shutterstock

Lorsqu’elles ont besoin de soutien liés à la parentalité, les familles se tournent souvent vers leurs proches, mais quand elles s’adressent (ponctuellement) à des professionnels, sans lieu ressource tel que la PMI ou la maison des adolescents (inadaptés aux 6-12 ans), les médecins et les enseignants constituent les premières « sources de conseil » – avant les psychologues. Il s’agit, indique l’UNAF, de « deux professions qui seraient donc susceptibles d’orienter vers des services de soutien à la parentalité, à condition qu’elles soient sensibilisées ». Or, remarque l’organisation, « la parentalité ne relève pas directement de leur champ de compétences », enseignants et  médecins étant finalement  « peu  formés » à ce sujet.

Pour l’UNAF, dans ce contexte, « la place des espaces parents dans les établissements scolaires comme supports du soutien à la parentalité n’en est que confortée car, à partir de la question scolaire et du lieu même de l’établissement scolaire, il est possible d’aborder d’autres questions autour de la parentalité ». Mais l’union nationale des associations familiales préconise en filigrane une véritable formation des enseignants aux enjeux de la parentalité, notamment la question des sujets délicats à traiter avec les enfants (décès, séparation, violence, notamment) et l’orientation vers des services de soutien et vers des psychologues.

Cette étude semble faire écho au rapport des députées Aurore Bergé (LRM) et Béatrice Descamps (UDI) sur les relations parents-profs, remis fin janvier 2018 à Jean-Michel Blanquer, qui conseillait notamment de former les enseignants à « la communication avec les parents ».