71 % des téléspectateurs se sont dit convaincus par la prestation télévisuelle de Jean-Michel Blanquer lors de l’Émission politique de cette semaine. « J’en suis ému », s’est même confié le ministre à l’annonce de ce résultat. Pourtant, malgré les Unes flatteuses des titres de presse de la semaine, son audience reste faible comparée à celle des autres personnalités passées dans l’émission, ainsi qu’au score des autres chaînes.

Capture d’écran.
Très populaire…chez peu de téléspectateurs
Pendant la soirée, Jean-Michel Blanquer n’a rassemblé qu’ 1,54 million de téléspectateurs, soit 7,2% du public, selon les chiffres Médiametrie, cités par Puremédias. A la même heure, TF1 totalisait près du double de l’audience avec 3,67 millions de téléspectateurs soit 15,8% de part d’audience.
En tant qu’invité de l’Émission Politique, l’ancien directeur de l’Essec reste le deuxième plus mauvais client depuis l’élection d’Emmanuel Macron. Il échappe au bonnet d’âne, dignement arboré par Laurent Wauquiez et ses 6.8% de part d’audience fin janvier, mais reste loin de la première place occupée par Edouard Philippe.
Le Premier ministre avait réalisé plus du double du score de son collègue de la rue de Grenelle avec 14.5% de part d’audience. Marine Le Pen avait quant-à-elle rassemblé 7,7% des téléspectateurs et Jean-Luc Mélenchon 9,1%.
Comment obtient-on le chiffre de 71% ?
Pour effectuer son sondage, France Télévision a fait appel à Game Changer-Sopra Steria-Ipsos. 1052 personnes, qui s’engagent à regarder l’émission, ont ainsi été pré-recrutées avant l’émission et interrogées via un questionnaire internet pendant celle-ci.
Reste à savoir a quel moment précis du talk-show le sondage a été lancé. Contacté par nos soins, France Télévision assure que le questionnaire a été envoyé « le plus tard possible » dans l’émission et que le résultat a été obtenu au bout de quelques minutes.
Le questionnaire a donc été envoyé pendant le débat entre Jean-Michel Blanquer et Alexis Corbière, député La France Insoumise et ancien enseignant. Un moment clef de la soirée puisque ce dernier a longuement attaqué le ministre sur son passé à la Direction générale de l’enseignement scolaire lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy, durant lequel il avait appliqué une politique de suppressions de postes.
Plus facile de convaincre quand on parle d’éducation ?
C’est la thèse défendue par François Bonnet, un des journalistes fondateur de Médiapart, qui a écrit sur son blog à l’issu de la prestation de ministre de l’Éducation nationale :
« L’éducation est pour cela [ndlr : pour convaincre] un terrain de jeu idéal. Les questions sont complexes, parfois très techniques, l’écart entre le discours public et les réalités de terrain est abyssal, les effets de la moindre mesure se font attendre des années. Tout responsable politique peut ainsi s’en tenir à un discours hors-sol, prétendre une chose et faire son contraire, être assuré ou presque de ne pas être rattrapé par la réalité et ses faits têtus. »
Le succès de Jean-Michel Blanquer pourrait alors être également du à la seule technicité de la matière « éducation » et à sa maîtrise impeccable de sa communication.
JM Blanquer a du succès, mais uniquement chez ceux qui ne connaissent rien à l’école et qui n’y ont pas à faire au quotidien (donc pas de succès chez les enseignants, peu chez les parents d’élèves)…
D ‘ailleurs fort peu d’ enseignants lui sont confrontés dans l’ émiission politique ,
comme c’est curieux …
Un BAC à géométrie variable ! Du stress durant 2 ans non stop pour les élèves. Les maths, les sciences et les SES rayées de la cartes, effectivement il n’a pas convaincu les principaux intéressés…
Moi qui suis enseignante de maternelle et dont les 30 petits élèves subissent les indigents ,fatigants et inutilesTAP parisiens, j’apprécie beaucoup notre nouveau ministre qui ,très intelligemment laisse le choix aux communes d’adapter la semaine d’école.J’ai malheureusement la malchance d’avoir Mme Hidalgo aux manettes encore quelques années sombres.