
La classe inversée d’Olivier Quinet
Pionnier de la pédagogie inversée en France, Olivier Quinet s’est lancé dans la “flipped classroom” en 2012. Professeur d’histoire-géographie au collège Jean Rostand, à Montpon-Ménéstérol (Dordogne), son objectif était alors de rendre ses élèves (4e et 3e) davantage autonomes, en les faisant construire eux-mêmes leurs connaissances et leur savoir-faire. A l’occasion de la CLISE 2018, découvrez notre reportage.
Réviser de manière ludique avec des quiz interactifs
Aujourd’hui, sa classe inversée a évoluée : elle mêle des capsules à visionner à la maison, des tâches complexes et des activités en classe, ainsi qu’une organisation des temps d’apprentissage basée sur les neurosciences.
“Quand a eu lieu la révolution russe ? Combien de Français vivent dans une aire urbaine ?” Ce matin de décembre, les 24 élèves de 3e d’Olivier Quinet, divisés en petits groupes, débutent le cours d’histoire-géo par un quiz interactif, qui leur permet de réviser ce qu’ils ont visionné à la maison la veille, dans l’optique du Brevet. Pour cela, leur prof utilise Plickers, une application qui permet aux élèves de répondre simultanément, en temps réel, à la même série de questions, en brandissant des QR codes correspondant à chaque fois à la réponse A, B, C ou D. S’en suit ensuite un temps de pause, un “récit” du professeur, qui reprend les bonnes réponses et les remet dans leur contexte.
“A la fin, nous créons tous une partie du cours”
Après ce retour sur le cours visualisé à la maison, vient le temps des activités – des travaux sur documents et des tâches complexes qui permettent aux élèves de mobiliser leurs connaissances. “Avec la classe inversée, je gagne du temps pour les mettre en action, les motiver davantage et les rendre plus autonomes”, constate Olivier Quinet.
Tandis que les élèves de 3e, munis de tablettes, travaillent en groupes – aujourd’hui, leurs travaux sont centrés sur une œuvre, au choix, réalisée par un artiste engagé, dans le cadre d’un projet interdisciplinaire mis en place avec les enseignants de français, de musique et d’arts plastiques. Ils recherchent des informations, les trient, puis réalisent ensuite un exposé, sous la forme d’un texte ou d’un diaporama, qu’ils présenteront lors de la séance suivante. “A la fin, nous créons tous une partie du cours”, explique Fabien, 15 ans.
Mieux apprendre grâce aux neurosciences
Très intéressé par l’usage des neurosciences pour renforcer la concentration des élèves, Olivier Quinet a divisé ses séances en plusieurs temps distincts : le quiz avec Plickers (phase de découverte), les travaux de groupe (phase d’imprégnation), et régulièrement, des évaluations et des révisions – afin de “renforcer l’acquisition des connaissances par la répétition” et d’aménager de petits temps de “pause cognitive”, au sein d’un véritable parcours d’apprentissage.
L’enseignant commence à voir les effets d’une telle organisation : “je n’avais pas d’aussi bons résultats aux quiz Plickers avant d’avoir mis en place ces temps de révisions, de pauses, de travaux et d’évaluations.” En outre, les travaux de groupe et les tâches complexes, propres à la pédagogie active, rendent les élèves “véritablement acteurs” – très, très loin d’un cours magistral classique.
https://youtu.be/hiD0oPrFal4
Bonjour
Si vous désirez venir dans mes classes
C est bien volontiers
Tres interessant a mettre en oeuvre, car les eleves ne sont plus des consommateurs passifs plus ou moins motives, mais quand on a 39 ou 40 eleves en face, cette pedagogie devient difficile a appliquer, et cela aboutit……au chahut