Il y a quelques jours, une intersyndicale réunissant entre autres la CGT, FO, la FSU ou l’Unef, évoquait une « mobilisation » de la communauté éducative contre Parcoursup et contre le Plan Etudiants présenté il y a quelques mois par le gouvernement. Elle appelle aujourd’hui à une grève, le 1er février, contre le projet de réforme de l’entrée dans l’enseignement supérieur.
Des attendus qui vont « décourager les candidatures »
Les organisations dénoncent notamment la mise en place d’attendus nationaux et locaux « rédigés dans la précipitation et sans consultation réelle des enseignant·es concernés, ni des instances des universités ». « Dans de nombreux cas, ils vont bloquer l’accès des jeunes aux filières de leur choix, leur imposer des remises à niveau qui ne sont pas encore connues ou organisées, mais aussi décourager les candidatures, en particulier des élèves les plus en difficulté », déplore l’intersyndicale.
Parcoursup, la nouvelle plate-forme d’affectation dans l’enseignement supérieur, attire aussi les critiques. Les syndicats dénoncent l’aspect « extrêmement complexe, voire irréalisable » de la procédure, que redoutaient déjà les chefs d’établissements. Alors que l’outil précédent, APB, avait laissé des milliers de jeunes sans affectation à la rentrée 2017, les syndicats craignent qu’une situation similaire se reproduise avec la nouvelle plate-forme. C’est-à-dire que « de nombreux bachelier·es restent sans affectation jusqu’à la dernière phase, celle où le recteur leur fera une proposition d’affectation dans une filière dans laquelle il reste des places vacantes mais en dehors de leurs dix vœux ».
Appel à la grève le 1er février 2018
L’intersyndicale réclame donc « l’abandon du projet de loi sur 1er cycle post bac et du plan ‘étudiants’ qui l’accompagne, condition pour permettre une réforme ambitieuse qui garantisse le libre accès de chacun au supérieur ». Elle appelle « les lycéen·nes, les étudiant·es, les personnels des universités et des lycées à se mobiliser […], y compris par la grève le 1er février, dans les universités et les lycées pour alerter sur les dangers des réformes en cours ».
Je suis enseignante et franchement les syndicats me fatiguent à force ! A la moindre réforme, années après années, décennies après décennies, ils sont toujours à râler et à appeler à la grève ! Rien ne leur convient jamais même si la majorité des enseignants approuvent les nouvelles dispositions. Oui ils nous fatiguent car bien souvent, ils ne représentent qu’eux-mêmes !!!
Je confirme!!
S’il n y avait pas les syndicats, nous aurions déjà 35 heures de cours / semaine , plus les copies, les rencontres avec les parents, les réunions…. Aucune réforme n’ajoute de postes dans les lycées où nous avons des classes de 36 élèves, avec des copies tous les WE dans certaines matières ( français en premier). Les syndicats sont les seuls à déplorer la dégradation année après année des conditions de travail et la charge de travail toujours plus lourde.
Le vrai problème c’est que notre sytème est de plus en plus exclusif, toute vélléité de s’opposer aux nombreux bizutages dans les écoles est considérée comme traitre et anticonventionnelle : résultat de plus en plus d’élèves se retrouvent sur le carreau à la sortie de l’école par manque de formation (la « formation » par bizutage comme la nomme les gourous de ce sytème abjecte n’est pas en effet très professionalisante). Donc on cherche par tous les moyens à résoudre le problème sauf à poser les vrais questions.