Introduire plus de « modularité » dans le parcours des lycéens : c’est l’un des objectifs de l’universitaire Pierre Mathiot, qui mène depuis le mois d’octobre une réflexion sur la réforme du baccalauréat. Lors d’un entretien avec le recteur de Versailles Daniel Filâtre le 12 janvier, relayé par l’AEF, Pierre Mathiot a évoqué la possibilité pour les lycéens de « faire des choix » de matières « à partir de la classe de seconde.
Des choix pour « colorer les parcours »
L’une des propositions dévoilées il y a quelques semaines par Pierre Mathiot consistait en effet à remplacer les baccalauréats S, ES et L par un examen « à la carte » lors duquel les élèves seraient entre autres évalués sur un binôme de matières « majeures » choisi parmi neuf combinaisons : maths/physique-chimie, maths/sciences de la vie et de la terre, sciences de l’ingénieur/physique-chimie, maths/informatique, maths/sciences économiques et sociales (SES), SES/histoire-géographie, lettres/langues, lettres/arts, lettres/philosophie.
Face à Daniel Filâtre, l’ancien directeur de l’IEP de Lille a défendu la possibilité pour les élèves « de faire des choix à partir de la classe de seconde, en février, pour colorer un peu leur parcours », tout en reconnaissant qu’il risquait ainsi de créer « une usine à gaz ». Les élèves auraient toutefois la possibilité de changer de matière par la suite, s’ils se rendaient compte qu’ils s’étaient trompés.
Des épreuves inspirées de l’enseignement supérieur
Pierre Mathiot a également précisé les modalités d’évaluation au bac, qu’il souhaite faire évoluer. Elles pourraient se baser sur « plusieurs types d’épreuves qui convoquent des compétences utiles dans l’enseignement supérieur« . Ces épreuves pourraient être de type « QCM, oral, etc. »
L’universitaire avait également indiqué la semaine dernière, lors d’une rencontre avec les syndicats, que des « épreuves ponctuelles » comptant dans la moyenne du bac pourraient être organisées chaque fin de semestre de terminale.
Enfin, Pierre Mathiot a souligné l’importance d’un « plan de formation national et académique à construire ». Quant à Daniel Filâtre, il a estimé que « les enseignants n’ont pas besoin de formations sur leurs connaissances mais sur leurs compétences professionnelles, par exemple pour savoir comment créer de la différenciation pédagogique« .
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