Image d'illustration/Crédit : Shutterstock

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Jusqu’à cent nouveaux établissements volontaires intégreront le dispositif lycées 4.0, mis en place dans le Grand-Est à la rentrée 2018. C’est ce qui a été décidé d’après le budget primitif du conseil régional adopté le vendredi 22 décembre 2017.

Lycées 4.0

Depuis septembre 2017, la Région teste son dispositif lycée 4.0 dans cinquante lycées volontaires.  Le concept est simple : chaque élève est équipé numériquement et participe aux cours grâce à son matériel. Les élèves en disposant peuvent venir avec leurs propres outils, les autres doivent s’en procurer – des aides de la région sont disponibles dans certains cas.

Dans les établissements concernés par le projet, les manuels scolaires sont donc remplacés par des ressources numériques. Des vidéos projecteurs interactifs sont installés dans toutes les salles et de nombreuses bornes wi-fi permettent une connexion optimisée. Pour l’année scolaire 2018,  un montant de 20,6 millions d’euros de crédits d’investissement seront alloués au plan numérique. Une somme d’argent importante pour une région qui compte consacrer en moyenne 300 millions d’euros à ses lycées.

Le groupe socialiste demande un moratoire

L’objectif de la Région est la généralisation du projet à l’horizon 2020. Pourtant le groupe socialiste élu au conseil régional fait un bilan négatif de cette phase de test. « Dès l’annonce du projet, nous avons fait part de nos inquiétudes à la fois sur la mise à niveau technique des établissements, le reste à charge d’acquisition des outils trop important pour les familles, et l’absence de formation pour franchir un vrai palier pédagogique. Aujourd’hui, malheureusement, les faits nous donnent entièrement raison », déclare Bertrand Masson (PS, Meurthe-et-Moselle) à AEF.

Le groupe PS a donc demandé un moratoire sur la question. Une option qui n’est pas envisagée par le président de Région Jean Rottner (LR), même si ce-dernier reconnaît « quelques difficultés » dans la mise en œuvre du projet. L’élu Les Républicains a ainsi réaffirmé sa « ferme intention » de poursuivre le déploiement de son plan numérique, en « lançant un nouvel appel à candidature en janvier ».