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Le projet de loirelatif à l’orientation et à la réussite des étudiants” a été voté par l’assemblée nationale, mardi 19 décembre, et sera examiné par les sénateurs, les 7 et 8 février 2018.

Il introduit la sélection à l’université en remettant en cause l’article L612.3 du code de l’éducation, qui fait du baccalauréat un laissez-passer inconditionnel vers l’enseignement supérieur. Le projet de loi n’entend plus laisser à l’étudiant le dernier mot concernant son orientation post-bac. La prérogative reviendra à l’université. Celle-ci pourra refuser qu’un élève accède à une filière sous prétexte qu’il ne remplit pas certains « attendus » en rapport avec son choix de filière.

Certains syndicats étudiants et enseignants entendent pourtant protester contre la réforme et ont annoncé des manifestations dès la rentrée. Parmi les frondeurs on trouve l’Association des sociologues enseignants du supérieur (ASES), dont le but est d’assurer « la défense et la promotion de la sociologie dans l’enseignement supérieur ». Elle est à l’initiative d’une pétition, demandant le retrait de projet gouvernemental.

« Quels que soient les euphémismes dont on la pare (…) la nouvelle grande réforme de l’Enseignement supérieur projetée n’est autre qu’une sélection pure et simple qui frappera en premier lieu les élèves des classes populaires et petites classes moyennes en leur interdisant à plus ou moins brève échéance d’aller à l’université dans la filière de leur choix après le baccalauréat », peut-on lire sur le texte de la pétition.

Un certain nombre de groupes sont déjà signataires, comme le département de sociologie de Limoges, l’ANCMSP (« Association nationale des candidat-e-s aux métiers de la science politique »), ou encore le SNCS-FSU de Jussieu… Signer la pétition.