
Collège de Banon
Un meilleur climat scolaire au collège ? Selon la dernière enquête nationale de la Depp (direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance) sur le sujet, 94,1 % des collégiens déclaraient « se sentir bien » dans leur établissement en 2017. Une proportion en augmentation par rapport aux enquêtes précédentes (92,5 % en 2013 et 92,8 % en 2011).
D’après l’étude, qui porte aussi sur la victimation, 88 % des collégiens déclarent avoir de « bonnes relations » avec les enseignants, et 84 % jugent « bonne ou très bonne » l’ambiance entre élèves. Par ailleurs, 90 % des collégiens trouvent que l’on apprend « plutôt ou tout à fait bien » dans leur collège.
Le sentiment d’insécurité baisse, mais reste important
Les adolescents sont plus nombreux à se sentir bien dans leur établissement, ce qui indique une tendance à l’amélioration pour le climat scolaire. Mais pour autant, tout n’est pas rose au collège. Bien que le sentiment d’insécurité touche 10 % des élèves, soit 4 points de moins qu’en 2013, ils restent tout de même 22 % à considérer qu’il y a « beaucoup de violence » dans leur établissement, et 6 % à ne pas venir parfois en cours par peur…
La moitié des collégiens déclarent avoir été au moins une fois l’objet d’insultes et/ou de vol de fournitures. 45 % ont déjà été l’objet de « surnoms méchants », et 38 % ont déjà été mis à l’écart. Ils sont aussi 19 % à avoir déjà ressenti un « sentiment d’humiliation » vis-à-vis de leurs camarades, et 34 % à avoir été « bousculés » au moins une fois.
Des relations avec les profs qui se dégradent entre la 6e et la 3e

Le collège Saint-Exupery d’Ermont (Val d’Oise) / Aleksei Tretiakov / Google Maps / CC
A noter que la perception du climat scolaire est « moins bonne » au fil de la scolarité, en particulier à cause des relations avec les enseignants. « Alors que 94 % des élèves de 6e pensent que l’on apprend bien ou très bien dans leur collège, ils ne sont plus que 87 % parmi les élèves de 3e », nous apprend la Depp.
Environ 23 % des 6e trouvent les punitions « injustes », contre 35 % des élèves de 3e. Pour ces derniers, les relations avec les profs « se sont légèrement dégradées », indique l’enquête. En effet, 13 % d’entre eux « trouvent qu’il y a beaucoup d’agressivité entre eux et les enseignants », contre 10 % en 6e.
Un climat scolaire moins bon en REP+
Selon l’enquête de la Depp, les élèves scolarisés en réseau d’éducation prioritaire renforcée (REP+) ont « une perception moins positive » du climat scolaire : 64 % de ces collégiens déclarent ainsi « ne pas ressentir de violence » dans leur établissement, alors que ceux qui sont hors zone prioritaire oscillent entre 78 % (en ville) et 84 % (à la campagne). En outre, 80 % trouvent l’ambiance entre les élèves très bonne ou plutôt bonne, contre 84 % des autres collégiens urbains mais hors REP+.
Les relations avec les enseignants sont aussi « moins souvent » qualifiées de bonnes. Ainsi, 18 % des adolescents en REP+ « pensent qu’il y a de l’agressivité dans ces relations », contre 10 % pour l’ensemble des collégiens.

Harcèlement scolaire / Pixabay / Licence CC
En ce qui concerne les violences scolaires, le niveau en REP+ est en revanche équivalent aux autres établissements. « De manière générale, les brimades et les insultes sont tout aussi fréquentes », écrit la Depp. Toutefois, les collégiens des réseaux d’éducation prioritaire renforcée remontent « plus d’incidents graves, comme les jeux dangereux ou les lancers d’objet ciblés », et « se déclarent plus souvent » victimes de racket.
7 % des collégiens victimes de cyber-harcèlement
Enfin, peu importe leur sexe, leur classe ou leur type d’établissement : la cyber-violence concerne tous les collégiens. Selon les chiffres de la Depp sur les violences par Internet et par téléphone, 25 % des collégiens déclarent avoir connu « au moins une atteinte » via les nouvelles technologies.
En 2017, 11 % des adolescents ont déclaré avoir été l’objet d’insultes ou d’humiliations, et 18 % ont été l’objet, sur les réseaux sociaux ou via des smartphones, de rumeurs colportées, de vidéos humiliantes ou d’usurpations d’identité.Dans le détail, 9 % des collégiens ont déjà été l’objet de rumeurs par Internet, 8 % ont reçu des photos ou vidéos humiliantes (10 % de filles contre 8 % de garçons), et 6 % ont vu leur identité numérique usurpée.
Pour 7 % des collégiens, le nombre d’atteintes déclaré (au moins trois différentes) « peut s’apparenter à du cyber-harcèlement« , explique l’étude. Selon la Depp, le cyber-harcèlement est « davantage subi par les filles (8 % contre 6 % pour les garçons) et les élèves de 3e » (8 %, contre 6 % en 6e).
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