
Les TS1 du lycée Henri Bergson (Paris) / Twitter / @SVT_Bergson
Face à la forte diminution du nombre de postes au Capes et à l’Agrégation en SVT, l’APBG (association des profs de biologie géologie) a lancé, mardi 19 décembre 2017, une pétition en ligne.
Dans le Journal officiel du 29 novembre, on peut constater que la tendance est en effet à la baisse, et qu’ont été ouverts quelque 327 postes au CAPES de SVT (contre 424 en 2017), et 76 postes aux agrégations de SVT (contre 95 en 2017, et 103 en 2016).
Un « Mauvais signal » pour les étudiants et les profs
L’association des profs de SVT regrette que « de mauvais signaux soient ainsi donnés » par le ministère de l’Éducation nationale envers les étudiants qui préparent les concours, et qui « découvrent en cours de formation que leur avenir est compromis ». Selon elle, « une profonde injustice » serait éprouvée par ces candidats, « qui sont mis devant un fait accompli, et non annoncé, que la règle du jeu est modifiée en cours de formation. »
De mauvais signaux sont aussi donnés, estime l’organisation, envers la communauté des professeurs de SVT, « sur l’intérêt porté à leur discipline dans l’enseignement secondaire ». Pour l’APBG, les sciences de la vie et de la Terre doivent « rester partie prenante » d’un tronc commun au lycée, afin de garantir le maintien d’une culture scientifique « nécessaire pour tous les élèves » – dans l’objectif d’en faire de « futurs citoyens éclairés sur les grands enjeux futurs dans les domaines de l’environnement, de la santé, des ressources, etc. »

Les élèves de 2de de Nathalie Lepouder, prof de SVT à Lagny-sur-Marne / Twitter / Julien Loche
Pas assez de profs en 2018 pour 20.000 élèves de +
L’association des enseignants de SVT s’inquiète en outre de l’évolution démographique dans le secondaire, qui risque de devenir problématique.
« Cette réduction du nombre de place aux concours (en SVT et dans les autres disciplines) ne correspond pas à la réalité : 20.000 élèves supplémentaires sont prévus à la rentrée de septembre 2018, et il y aura nettement moins d’enseignants pour les accueillir », écrit-elle dans sa pétition. Et d’ajouter que ce plan de recrutement « va annihiler des années d’effort pour obtenir une reprise des candidatures aux concours de l’enseignement. »
En conclusion, l’APBG demande à Jean-Michel Blanquer de rétablir d’urgence, sous forme de « listes complémentaires », le nombre de postes pourvus aux concours l’an dernier – 95 pour l’Agreg, 424 pour le Capes.
Les profs de SVT réclament enfin la tenue de « discussions » afin que le nombre de postes offerts aux concours soit publié l’année prochaine au printemps, en même temps que les programmes, « de sorte que les candidats puissent s’engager sereinement et en connaissance de cause dans la difficile préparation des épreuves. » Diffusée sur Change.org, la pétition de l’APBG a déjà recueilli plus de 2500 signatures.
On voit là encore des décisions prises par des gens qui ne se rendent pas compte des conséquences pour les étudiants qui ont choisis la filière SVT , cette spécialité est destinée uniquement pour l’enseignement , et on annonce des réductions de postes, et que fait on de ceux qui auront choisis cette filière et qui resteront sur le carreau après 5 ans d’étude. Des décisions de ce genre se font sur le long terme de façon à ce que les étudiants choisissent leur filière en connaissance de cause. L’irresponsabilité ça suffit !!!Signaler un abus