Le bac © Fotolia.com

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Tandis que le gouvernement planche sur une réforme du bac, le SNES (syndicat des enseignements de second degré), le Snetap (syndicat de l’enseignement technique agricole public) et le SNEP (syndicat de l’éducation physique) montent au créneau et lancent une pétition contre le contrôle continu.

Selon les syndicats d’enseignants, l’objectif de réduire le baccalauréat à 4 épreuves et à du contrôle continu risque de “renforcer les inégalités entre les lycées et les élèves”. Ainsi, notent-ils, “le contrôle continu construit un baccalauréat local, dont la valeur dépend de la réputation du lycée”. Le fait de réduire à 4 les épreuves du bac risquerait en outre de “réduire l’ambition de formation pour les élèves”.

Un contrôle continu pour « faire le tri » ?

Interviewée par VousNousIls récemment, Claire Guéville, responsable des questions lycée du SNES, nous expliquait que selon une étude menée par son organisation auprès des enseignants, 70% d’entre eux sont contre l’idée d’évaluer par un contrôle continu la plupart des matières de terminale.

Pour la syndicaliste, “le contrôle continu ne servirait plus à améliorer la formation des élèves, comme c’est le cas aujourd’hui, mais à mesurer leur capacité à entrer dans l’enseignement supérieur”. Ainsi, la relation enseignant/élève changerait radicalement : “le professeur ne serait plus vu comme étant avant tout celui qui enseigne mais comme un agent de tri, devant choisir entre ceux qui peuvent accéder au supérieur et ceux qui ne peuvent pas.”

“Reconstruire le baccalauréat et le lycée”

Dans leur pétition, le SNES, le Snetap et le SNEP concluent que “réduire à 4 les épreuves du bac, c’est non”, mais que “reconstruire” le diplôme ainsi que le lycée, “pour la réussite des élèves et l’amélioration des conditions de travail des personnels, c’est oui”.

Pour les syndicats d’enseignants, le bac doit “rester le premier grade universitaire”, et être fondé sur des épreuves “finales, terminales et nationales” – même s’ils reconnaissent le besoin de revoir la nature et la durée des épreuves, ainsi que les coefficients dans chaque série, pour “renforcer la valeur” de l’examen.