médecin scolaire

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Alors qu’un récent rapport de l’Académie de médecine alerte sur la dégradation de l’état de la médecine scolaire depuis quelques années (1 000 médecins scolaires pour plus de 12 millions d’élèves en 2016, contre 1400 en 2006), Jean-Michel Blanquer tente remédier à la situation en mobilisant des médecins non scolaires, mais aussi en prenant des mesures pour rendre effective la visite médicale de tous les enfants avant 6 ans.

Avec la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, le ministre de l’Education nationale a annoncé, lundi 27 novembre, un « renforcement du parcours de santé » de ces jeunes élèves.

Dans le cadre du volet prévention de la stratégie nationale de santé publique 2018-2022, « il s’agit d’agir contre les inégalités sociales et territoriales d’accès aux soins », notent-ils dans un communiqué publié sur le site de l’Education nationale.

Un « travail partagé » entre santé scolaire, PMI et médecins libéraux

Le gouvernement veut d’abord faire de la politique de santé scolaire une partie intégrante de la politique de santé publique, en renforçant les liens entre les rectorats et les ARS (agences régionales de santé), mais aussi en sollicitant davantage les comités académiques d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CAESC) – des instances qui évaluent et conçoivent des projet éducatifs en matière d’éducation à la citoyenneté et à la santé dans les établissements.

Ensuite, Agnès Buzyn et Jean-Michel Blanquer souhaitent un « travail partagé » entre la santé scolaire, les personnels de la PMI (protection maternelle infantile) et les professionnels de santé (médecins libéraux, en premier lieu) – afin de pouvoir réaliser des visites médicales permettant de détecter des troubles (vision, audition) ou des maladies « risquant d’affecter l’adaptation en milieu scolaire et les apprentissages des enfants ».

« Plus de ressources aux familles » et une concertation

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Les ministres de l’Education et de la Santé prévoient aussi d’offrir « plus de ressources aux familles » en matière de prévention. De nouveaux outils seront ainsi intégrés dans la « mallette des parents », un dispositif de fiches méthodologiques et de ressources permettant aux familles de préparer des rencontres avec les enseignants durant l’année scolaire.

Enfin, le gouvernement annonce le lancement d’une concertation, entre parents, enseignants, médecins scolaires, et professionnels de santé, qui devrait déboucher, début 2018, sur des actions de prévention.