élève de primaire

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Le retour à la semaine de 4 jours d’école va se généraliser à la rentrée 2018. Selon une enquête (1) de l’Association des maires de France diffusée ce mercredi, « outre les 43% des collectivités dont les écoles sont à quatre jours à la rentrée 2017, […] 40% des communes et 45% des intercommunalités ont d’ores et déjà envisagé les quatre jours à la rentrée 2018 ».

83 % des parents demandent le retour à 4 jours

Ce retour sur la réforme « répond à une forte attente des élus, qui considèrent que la réforme de 2013 n’était pas adaptée aux petites communes », a commenté l’AMF. Pour Agnès Le Brun, vice-présidente de l’association, « les maires ont fait le constat que cela leur coûtait très cher et que c’était le bazar ».

Selon l’enquête, ce retour à la semaine de 4 jours est motivé par les demandes des parents (83 %), des conseils d’écoles (81 %) et des enseignants (71 %). L’une des principales raisons avancées reste la fatigue des enfants (72 %), bien que des chronobiologistes affirment que « rien ne prouve scientifiquement que la réforme a plus fatigué les enfants ». Les acteurs avancent également le coût élevé de la réforme pour les petites communes (53 %).

Une aide aux communes pour le temps périscolaire du mercredi

Ce retour massif à la semaine de 4 jours pose la question du temps périscolaire du mercredi. Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a annoncé la semaine dernière son intention de mettre en place un « plan mercredi », élaboré avec les ministères de la Culture et des Sports. « L’objectif est de venir en appui des collectivités pour que tous les mercredis de France soient riches en activités culturelles et sportives de qualité », a-t-il expliqué, soulignant qu’« une énergie considérable et beaucoup d’argent ont été dépensés pour passer à la semaine de quatre jours et demi, sur la foi d’arguments non vérifiés. A mes yeux, l’important est plutôt de faire en sorte que les enfants fassent quelque chose d’intelligent et d’utile sur le temps périscolaire ».

Jean-Michel Blanquer avait publié en juin dernier un décret autorisant les communes qui le souhaitaient à revenir sur la réforme des rythmes scolaires instaurée par Vincent Peillon en 2013.