Les profs de prépas avaient déjà alerté, dans un communiqué publié début octobre, sur la baisse du niveau en sciences de la série S. Interviewé la semaine dernière par le Figaro, Mickaël Prost, président de l’Union des professeurs de classes préparatoires scientifiques (UPS), confirme que la filière scientifique « ne remplit plus son rôle de formation en sciences au lycée« .
« On a ‘démathisé’ la physique »
La série S, très prisée au lycée, a en effet la réputation d’ouvrir les portes de très nombreuses formations dans l’enseignement supérieur. Mais pour Mickaël Prost, cet aspect généraliste de la filière, rendu possible par les réformes successives du lycée, « se fait au détriment du bagage scientifique, car on peut aller moins loin sur ces sujets ».
Il dénonce notamment la rupture, dans les programmes, de tout lien entre les disciplines. « On a ‘démathisé’ la physique pour éviter de confronter les élèves aux difficultés, ce qui revient à faire de la physique sans mettre les mains dans le cambouis », déplore-t-il notamment.
Profiter de la réforme du bac pour réviser les contenus
Le président de l’UPS attend donc beaucoup de la réforme du baccalauréat, chantier mené par Pierre Mathiot, et sur lequel une concertation s’est ouverte début novembre. « La réforme du bac ne peut être pensée sans une réforme du lycée, qui ne peut se faire sans une réforme des contenus, ce sur quoi on a beaucoup réfléchi », indique-t-il. Une position partagée par Pierre Mathiot. L’universitaire avait exprimé début novembre sa volonté de mener « une réorganisation du lycée conduisant en 2021 à un bac réformé ». Il avait en particulier évoqué la suppression des filières scientifique, littéraire et économique et sociale du bac général.
Les professeurs de prépas ne sont pas les seuls à s’inquiéter de la faiblesse de la formation en sciences des élèves de série S. L’Académie des sciences avait estimé, dans une note publiée en octobre, que la série s’était transformée en « filière généraliste dotée d’une légère coloration scientifique ».
Les sciences sont en effet survolées souvent car le contenu des programmes nécessiterait plus d heures de cours et avec des professeurs conscients de l enjeu pour ces jeunes, leur avenir et aussi pour que le système éducatif français ne reste pas à la traine. De plus la sélection pour rentrer en classe de section s de lycée devrait se faire des la fin de la troisième des collège. C’est une aberration de la retarder autant. Cela n a pas de sens. Un élève qui n a pas la moyenne en math ou physique et l aura pas en seconde à moins d un miracle. Réforme s il y a doit tirer vers le haut les meilleurs éléments afin qu’ils ne s ennuient en classe à attendre que les autres essaient de suivre.
ha ha ha !!! Jeanine MOLLÉ ! Un enseignant de physique a tenu le même discours que le vôtre à mon beau frère il y a…35 ans. Aujourd’hui, j ai la chance d’être la belle soeur d’un physcien reconnu, directeur de labo depuis plusieurs années, référent international de la pile à combustible (entre autres références..).
Alors interrogez vous un peu si des enfants, sans déficience intellectuelle , et avec un projet scientifique » rament » pendant les cours. …
C’est vrai que le bac S est très prisé mais quand on voit les résultats des élèves dans leurs études, on constate effectivement que les apparences sont parfois trompeuses et que les élèves ont beau avoir un bac S, ils se plantent dans des études scientifiques. Il ne faut pas forcément une réforme complète du bac, il faut simplement renforcer la notation aussi bien en cours qu’au bac pour que les élèves ne se fassent pas de fausses joies sur leurs résultats. Ainsi, les élèves qui n’ont pas le niveau le voient par eux- mêmes qu’ ils ne l’ont pas et ils peuvent ainsi choisir des filières dans lesquelles ils savent qu’ils ont des chances de réussir. Parce que même avec la réforme d’APB, les candidats vont être déçus de voir qu’ils ne sont pas pris dans telle ou telle filière ou qu’ils doivent subir une remise à niveau.