Le ministre de l’Education nationale est revenu mercredi lors d’une audition au Sénat sur le projet de loi de finances 2018, et particulièrement sur la suppression de 2 600 postes d’enseignants du secondaire.
« Certains CAPES recrutent à une moyenne beaucoup trop basse »
Le budget 2018 pour l’Enseignement scolaire prévoyait en effet de supprimer 2 600 postes de professeurs du secondaire, 200 postes administratifs, et de créer 2 800 postes d’enseignants du premier degré, pour conserver un nombre global d’emplois stables. Pour Jean-Michel Blanquer, cette répartition se justifie par la priorité au primaire souhaitée par le Président de la République Emmanuel Macron. « Cette priorité se voit au niveau budgétaire, il y a donc une rationalité au niveau de la décision », a affirmé le ministre, rappelant que « la France dépense moins pour la moyenne des pays de l’OCDE pour son école primaire, alors qu’elle dépense plus pour son second degré ».
En ce qui concerne les suppressions de postes du second degré, « cela peut apparaître cohérent avec ce que je viens de dire », a estimé le ministre. « Mais ça l’est d’autant plus, je crois, que les suppressions en réalité accomplissent deux objectifs supplémentaires : elles vont dans un sens de sincérité budgétaire puisqu’elles correspondent à des postes qui ne sont pas pourvus de toutes les manières dans les concours. Donc elles ne se traduiront pas par moins de postes devant les élèves », a-t-il assuré.
Le ministre de l’Education nationale a également jugé que cette mesure pourrait permettre d’améliorer la qualité des recrutements. « Les concours n’afficheront pas faussement une ouverture, qui de toute façon est synonyme d’éventuelle mauvaise qualité du recrutement. Nous savons tous qu’il y a certains CAPES qui recrutent à une moyenne beaucoup trop basse et ce n’est pas souhaitable pour le système ».
Se recentrer sur le qualitatif
Jean-Michel Blanquer a également souhaité « que la France puisse sortir du débat sur les créations et les suppressions de postes. Le quinquennat précédent avait supprimé des postes, le quinquennat suivant en a recrée. Ce mouvement de balancier aujourd’hui doit cesser dans l’intérêt du système ». Il estime que sur la base des « 850 000 professeurs, avec les ratios corrects qui sont les nôtres, nous devons faire évoluer le système sur un plan plus qualitatif que quantitatif ».
« En nous épargnant les débats sur la quantité de professeurs, nous pourrons nous concentrer sur les enjeux qualitatifs, qui sont ceux du recrutement, bien sûr, mais aussi ceux de la formation initiale et continue« , a-t-il indiqué.
M. Blanquer tance les jury de CAPES ou de CAPE de recruter ‘ trop bas ‘ .
Il oublie de dire que s’il y a moins de moins de candidats aux concours de l’enseignement, c’est parce que nos jeunes diplômés bac + 5 ne veulent plus faire ce métier, pourtant très bien payé, avec plein de vacances et d’avantages .
Curieux .
Il oublie également de dire que les ‘ candidats au niveau trop bas ‘ qu’il dénonce sont maintenant recrutés en parallèle et en masse par les rectorats, comme contractuels taillables et corvéables à l’envi et beaucoup moins coûteux .
CQFD
Le sophisme n’a plus aucun secret pour Mr Blanquer. Il est vrai que diminuer le nombre de poste va augmenter le nombre de candidats, on a vu cela entre 2007 et 2012!
Emmanuel Macron devrait vérifier le niveau moyen de rémunération des prof en Europe.
Pour améliorer la qualité il faut mieux payer les prof: pas besoin d’avoir fait l’ENA pour comprendre ça.