lycéens cour lycée

lycéens © Christian Schwier – Fotolia.com

« 900 bacheliers professionnels supplémentaires ont été admis en BTS cette année », a annoncé la semaine dernière à l’AEF Dominique Lévèque, responsable du SAIO de Lille, suite à une expérimentation menée dans l’académie depuis la rentrée 2016.

82 % des élèves ont eu un avis favorable

Egalement testé à Rennes, Dijon, Besançon et Amiens, ce dispositif consiste à confier au conseil de classe du lycée d’origine de l’élève la décision de son admission en BTS. En pratique, le conseil de classe du lycée doit émettre, au deuxième trimestre, un avis sur les voeux d’orientation des élèves souhaitant poursuivre leurs études en STS. Une place sera réservée, en BTS, aux élèves ayant obtenu un avis favorable. Et cette année, à Lille, « 82 % de ceux qui ont demandé un BTS ont obtenu au moins un avis favorable », a indiqué Dominique Lévèque.

Le rectorat espère ainsi faciliter l’accès aux STS pour les bacheliers pros et limiter leur orientation en licence, où leur taux d’échec est important. A Lille, suite à l’expérimentation, le nombre de bacheliers pros admis en L1 est passé de 28,5 % à 20,5 %, mais ce n’est pas encore suffisant pour Dominique Lévèque. « Tous les élèves qui avaient choisi une L1 en premier vœu sur APB » ont été reçus par des psychologues de l’Education nationale, a-t-elle expliqué, mais cela n’a parfois pas suffi à les faire changer d’avis, car « l’université leur paraît plus valorisante ».

Un dispositif étendu à la rentrée 2018

L’expérimentation vise également à améliorer le taux de réussite des bacheliers professionnels en BTS, en prévoyant des formations pour les enseignants concernés, notamment des sessions communes entre professeurs de lycées et de BTS. Actuellement, moins d’un bachelier pro sur 2 obtient le diplôme en 2 ou 3 ans.

Ce dispositif a vocation à être étendu, puisqu’à la rentrée 2018, 18 académies supplémentaires s’engageront dans l’expérimentation, dont Paris, Versailles et Créteil.

L’augmentation du nombre de bacheliers pros admis en BTS est depuis quelques années un enjeu pour le gouvernement. Les STS sont en effet trop souvent prises d’assaut par les bacheliers généraux et technologiques au détriment des bacheliers professionnels. Ces derniers se retrouvent alors à l’université, où ils ont statistiquement beaucoup plus de risques d’échouer : seuls 6 % d’entre eux valident leur diplôme en 3 ou 4 ans, selon des chiffres publiés l’année dernière.