enseignante

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Débordés et stressés, les enseignants du primaire stagiaires « continuent de vivre une entrée dans le métier très difficile, stressante, fatigante », selon l’enquête 2017 du Snuipp-FSU (1) sur les conditions de formation et l’entrée dans le métier des PES.

20,8 % seulement se disent « épanouis »

L’enquête révèle en effet que 70,2 % des futurs profs sont débordés durant leur année de stage. Entre « le temps de classe, de préparation et de correction et le temps de formation auquel s’ajoute le temps personnel dévolu aux exigences de la formation », ils déclarent travailler en moyenne 48h51 par semaine. Ils sont en outre 65,1 % à se dire « stressés » par leur année de stage. Seuls 20,8 % sont « épanouis » et 37,5 % « satisfaits.

L’état d’esprit des professeurs stagiaires ne s’est donc pas vraiment amélioré depuis la dernière enquête du syndicat en 2016. L’année dernière, ils étaient 24,4 % à se déclarer « épanouis », 72 % à être « débordés », et 62,5 % « stressés ».

La formation en ESPE critiquée

Les enseignants stagiaires sont également peu satisfaits de la formation dispensée à l’ESPE. 73,6 % se disent peu ou pas satisfaits des contenus sur la connaissance des élèves, 69,7 % sont insatisfaits de ceux sur la pratique pédagogique, 61,3% de ceux sur les TICE. Globalement, 87,5 % des répondants estiment n’avoir pas été assez préparés pour avoir la responsabilité d’une classe. Ils rencontrent particulièrement des difficultés dans la gestion du groupe (41,4 %), la préparation des classes (39,1 %), et l’évaluation des élèves (36,3 %).

Des résultats qui coïncident avec ceux de l’étude récemment présentée par les sociologues Sylvain Broccolichi et Rémi Sinthon. Les chercheurs y révélaient notamment le « désenchantement » ressenti par les futurs enseignants, dès leur année de stage.