Jean-Michel Blanquer

Source : videos.assemblee-nationale.fr

Ce mardi 3 octobre, le ministre de l’Education nationale répondait aux questions de la Commission des affaires culturelles et de l’éducation. Organisation des RASED, avenir du CSP et pénurie de médecins scolaires ont notamment été évoqués.

RASED : vers une réorganisation ?

Les maîtres G et E « ne sont pas remis en question, a affirmé Jean-Michel Blanquer devant les députés. Nous avons besoin, dans le système scolaire, de psychologues, nous avons besoin de maîtres E, nous avons besoin de maîtres G ».

Cependant, leur « manière d’être organisés peut être questionnée », a-t-il souligné, précisant qu’il allait « y travailler ». « Mais c’est un sujet qui ne doit inquiéter personne, parce que ce ne sont pas les compétences des maîtres qui sont remises en question, au contraire, […] c’est plutôt la façon d’organiser les choses ». Le ministre a en particulier cité « la dernière étude faite sur les RASED, qui, probablement, va nous amener à discuter prochainement de cette façon de s’organiser pour l’aide aux élèves qui bénéficient des maîtres E et des maîtres G ».

L’avenir du CSP en question

Le ministre est également revenu sur la polémique de la démission du président du CSP Michel Lussault. « Il l’a fait en des termes qui lui appartiennent, que je lui renvoie, qui a mes yeux font qu’il n’était pas digne d’exercer cette fonction », a estimé Jean-Michel Blanquer. Le ministre souhaite maintenant « parler avec le Conseil supérieur des programmes, voir dans quel état d’esprit est ce Conseil, et comment nous allons aller de l’avant pour faire vivre les programmes dans les temps futurs. Au moment où je vous parle, il n’y a pas d’option sur ce qui va se passer en la matière », a-t-il affirmé.

Mardi matin sur Radio Classique, Jean-Michel Blanquer avait déjà laissé planer le doute sur l’avenir du CSP, indiquant qu’il allait avoir « une discussion avec le Conseil sur l’avenir que nous donnons à cette instance ».

Baccalauréat : une réforme prévue pour 2021

Si le ministre n’a pas donné plus de précisions sur le maintien du CSP, il a en revanche prévu « une réforme des programmes qui accompagnera la réforme du baccalauréat pour le niveau lycée. Nous allons voir selon quelle méthode » cela sera fait, a-t-il poursuivi.

Sur Radio Classique, Jean-Michel Blanquer avait donné plus de précisions sur cette réforme du bac, qui était l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron. La concertation débutera « à partir du mois d’octobre, elle se terminera au début de l’année 2018. L’objectif c’est d’avoir un nouveau baccalauréat pour juin 2021″, avait-il déclaré. L’ambition de ce bac réformé sera d’être « un levier de réussite vers l’enseignement supérieur ».

Médecins scolaires : vers plus de coopération avec la Santé

La pénurie de médecins scolaires est « pour moi un des sujets les plus importants, sur lequel j’essaye de raisonner par objectifs, a assuré Jean-Michel Blanquer. Le premier objectif étant « de réussir la visite médicale pour tous les élèves de 6 ans. Aujourd’hui ce n’est pas une réalité », a-t-il admis. La piste principale évoquée par le ministre pour parvenir à cet objectif est « une coopération plus étroite avec le ministère de la Santé », avec la possibilité, notamment, « que des médecins non-scolaires viennent prêter main-forte aux médecins scolaires ».