Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation / © UNS

Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation / © UNS

Dans une interview donnée le 2 septembre au JDD, Frédérique Vidal, fait le point sur la rentrée universitaire, marquée par les dysfonctionnements de la plateforme APB (Admission post-bac), décrit celle-ci comme « à bout de souffle », et annonce sa future fin, programmée pour 2018.

Fin août, plus de 6000 candidats se trouvaient encore dans l’attente d’une proposition dans l’enseignement supérieur. Selon la ministre, il s’agit en majorité « de bacheliers professionnels et technologiques qui ont été refusés dans des formations de DUT ou de BTS et n’ont pas de plan B ». Et d’ajouter que les rectorats planchent actuellement sur le sujet afin de « proposer une place à chacun », d’ici au 25 septembre.

« Il faut rénover profondément le système »

Pour Frédérique Vidal, la plateforme APB « telle que nous la connaissons » sera « terminée » l’année prochaine. Pas question de retourner à la règle du « premier arrivé, premier servi » : selon elle, une gestion informatisée est nécessaire. « Mais, face à l’accroissement du nombre d’étudiants (40.000 de plus cette année) et au nombre d’étudiants en réorientation (plus de 100.000), le système est à bout de souffle. Il faut le rénover profondément », indique la ministre.

Le tirage au sort devrait être supprimé en 2018, et le nombre de vœux possibles, limité afin d’éviter des orientations par défaut. Une vaste « concertation sociale » est en cours, selon Frédérique Vidal, afin, à terme, de « modifier profondément la procédure d’affectation », qui changera de nom. « APB rappelle trop de mauvais souvenirs », conclut-elle.