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Matej Kastelic – Shutterstock

Alors que la rentrée scolaire approche à grands pas, de nombreux candidats à une place dans l’enseignement supérieur ne savent toujours pas où ils étudieront. Selon Le Monde, qui s’est procuré les derniers chiffres du ministère, « 6 010 candidats se trouvaient encore dans l’attente d’une proposition dans l’enseignement supérieur sur la plateforme Admission post bac (APB), au 17 août ».

Début juillet, ils étaient 65 000 en attente d’une affectation. Le Monde affirme que « 48 000 ont entre-temps reçu une proposition, tandis qu’au moins 11 000 candidats se sont ‘évaporés' ». « Si l’on considère qu’un jeune qui a obtenu son 25e vœu de formation, mais qu’il ne va pas y aller, fait partie de ceux qui sont censés avoir “trouvé” une place, c’est une manière de se rassurer, mais c’est loin de la réalité », estime néanmoins Didier Delignières, président de la Conférence des directeurs et doyens des sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps).

39 700 candidats de plus qu’en 2016

Cette situation s’explique par une augmentation conséquente du nombre de candidatures via Admission Post-Bac : 39 700 candidats de plus qu’en 2016 ont été recensés. Aux nouveaux bacheliers s’ajoutent en effet les étudiants en réorientation. « Entre la pression de ceux qui sont en colère parce qu’ils n’ont pas eu de place, les difficultés des facs qui vont accueillir plus d’étudiants alors qu’elles sont déjà sur la corde raide et les étudiants qui vont découvrir des conditions d’études tout sauf idéales, je ne suis pas rassuré du tout pour la rentrée », juge Didier Delignières auprès du quotidien.

Certains étudiants, reçus au baccalauréat, ont ainsi été refusés dans les filières qui les intéressaient. « Les facs françaises débordent, 40 000 étudiants en plus par an, une hausse qui devrait perdurer jusqu’en 2022 », estime le journaliste de LCI, Renaud Pila, sur Twitter.

C’est notamment le cas de Tancrède, titulaire d’une mention assez bien avec 13 de moyenne générale. Le jeune homme a expliqué sa situation dans une tribune envoyée aux médias le 14 juillet : « J’attendais avec angoisse les résultats de l’ultime vague d’affectation d’APB. Et le couperet est tombé : rien, aucune université pour me prendre, même pas Nanterre, ma fac de secteur », peut-on lire sur L’Express.

« Nous sommes nombreux à être restés sur le carreau, à avoir fait confiance à notre système éducatif et à l’égalité des chances […] Je vais sans doute, comme beaucoup de Français, tenter de partir faire mes études secondaires à l’étranger et peut-être ne reviendrai-je pas », conclut-il.