Ecole © Chlorophylle

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La ministre du Travail Muriel Pénicaud a décidé de réduire de manière conséquente le nombre de contrats aidés : 160 000 contrats de ce type ne devraient pas être renouvelés. « Si les emplois aidés avaient été un instrument efficace de lutte durable contre le chômage, ça se serait vu. Cela a très longtemps été un instrument de gestion opportune et politique parce qu’on les développait curieusement à la veille d’élections présidentielles », a ainsi affirmé le Premier ministre Edouard Philippe, dans des propos relayés par le Huffington Post.

Une décision qui inquiète les personnels de l’Education nationale. « Nous avons reçu un courrier de Pôle Emploi nous demandant de ne pas renouveler les contrats aidés dont quatre intervenaient en primaire et un au niveau de la restauration scolaire », explique Cathy Climent, adjointe au maire à Jonquière-Saint-Vincent, dans le Gard, à francetv info.

Les rythmes scolaires affectés ?

La suppression de certains de ces contrats aidés auront aussi une conséquence sur les rythmes scolaires dans certaines communes. Comme à Valorbiquet, dans le Calvados. « On avait tout calculé en fonction des contrats qu’on pouvait prendre », raconte Christelle Bacq-De-Paepe, la maire de la commune. Cinq personnes devaient être embauchées en contrats aidés pour permettre à la ville de rester à la semaine de quatre jours et demi. Résultat : « C’est un surcoût de 67 000 euros, c’est vraiment énorme ».

Les communes sont très nombreuses à avoir recourt à ce genre de contrats. « Il s’agit d’un moyen efficace d’insertion des jeunes les plus éloignés de l’emploi, qui tout en acquérant une formation professionnelle, peuvent être engagés dans divers secteurs de services, d’entretien ou de jardinage, […] et surtout dans les écoles, des cantines aux études surveillées en passant par les activités périscolaires », développe André Laignel, vice-président de l’association des Maires de France (AMF), dans La Croix.

Cette décision a déjà amené 18 des 24 communes de La Réunion, où le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer s’est déplacé, à reporter leur rentrée des classes de cinq jours, du 18 au 22 août.