faut-il acheter des cahiers de vacances ?

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Le débat revient tous les ans au moment des congés d’été : faut-il acheter, ou non, des cahiers de vacances à ses enfants ? Nous avions déjà interrogé des enseignants sur le sujet, et leurs réponses étaient diverses. Mais qu’en pensent les parents d’élèves ?

« Ça devient un rapport de force »

Zihar Zayet, parent d’élève et Secrétaire Générale de la PEEP, a vite abandonné l’idée de faire remplir un cahier à ses enfants. « Au début des vacances, tout le monde est plein d’entrain, et petit à petit ça se délite. Au bout d’un moment, ça devient un peu le rapport de force ! Je me suis rendu compte que cela ne servait à rien de vouloir les replonger dans le bain tout de suite, qu’il valait mieux ‘nettoyer le disque dur’, comme on dit, et les faire reprendre petit à petit. » De plus estime-t-elle, vouloir à tout prix faire travailler ses enfants durant les vacances sert parfois plus à « soulager sa conscience qu’autre chose ! »

Maintenant, Zihar Zayet reprend de temps en temps des cahiers de vacances pour ses enfants, mais 10-15 jours avant la rentrée des classes, « afin de remettre le pied à l’étrier. Cela permet de revoir quelques petits oublis de la période estivale, de se préparer psychologiquement à la rentrée scolaire, et de repartir sans pression ».

« Tous les jours à la même heure »

Valérie Delestre, quant à elle, se dit très satisfaite par les cahiers de vacances. « J’en ai moi-même fait étant petite, et à partir de la grande section jusqu’en 6e ou 5e , mes enfants ont fait des cahiers de vacances chaque été ». Le temps de travail était bien organisé et délimité : « on travaillait tous les jours à la même heure, et si on devait louper une journée, on rattrapait une page de plus le lendemain. En général, c’était après manger, durant un temps calme », explique-t-elle.

faut-il acheter des cahiers de vacances ?

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Pourtant, souligne cette maman, si « les cahiers de vacances sont un plus pour l’enfant en primaire, il faut commencer à travailler de manière plus ciblée à partir du collège ». Maintenant que ses enfants ont grandi, elle ne leur achète plus de cahiers de vacances, mais leur demande de lire 3 ou 4 livres, en plus des 2 imposés par l’école. « En même temps, je leur fait réviser des leçons sur des notions qu’ils n’ont pas très bien comprises. Ainsi, la rentrée est plus facile, car ils n’ont pas vraiment eu de coupure ».

Les cahiers de vacances « stressaient » mes enfants

Enfin, Leïla Ben el Attek, a essayé les cahiers de vacances pour ses enfants, mais ne les trouvait pas adaptés. « Ils ne sont pas intuitifs, pas ludiques. J’avais l’impression de remettre mes enfants à l’école, et de les obliger à faire leurs devoirs, explique-t-elle. Et cela ne leur plaisait pas du tout ! »

Cette année, donc, pas de cahiers de vacances pour son cadet. « Je lui ai demandé de commencer à lire, de choisir deux livres qu’il aimait. Pour les vacances, j’ai pris les Fables de la Fontaine : il va lire une fable et ensuite on en discutera. Je fais aussi travailler l’esprit avec des jeux comme le Sudoku ou les mots fléchés, pour qu’ils aient toujours à réfléchir mais sans stress. J’ai trouvé que les gros livres de vacances les stressaient », déplore-t-elle.

Activités culturelles : un indispensable pendant les vacances !

Toutes s’accordent en revanche sur l’importance des activités culturelles pendant les vacances. Zihar Zayet emmène ses enfants à la bibliothèque une fois par semaine ou tous les 15 jours. « On peut aussi les amener au musée, ajoute-t-elle. Mais pas des musées trop compliqués : le Musée en herbe, par exemple, où l’on peut faire de petits ateliers ludiques avec les enfants ».

Valérie Delestre, quant à elle, profite de ses vacances dans les pays d’Europe pour faire travailler les langues à ses enfants, mais aussi pour visiter des églises, des châteaux, des musées… « En général, on met au point un programme ensemble avant l’été », indique-t-elle.

Leila Ben el Attek, dont les enfants partent en colonie et en centre de loisirs, profite des sorties culturelles organisées par ces structures pour approfondir les connaissances de ses enfants. « A leur retour, on va sur Internet revoir les dates de construction des châteaux, par exemple, comment ils se sont construits… c’est là que mon fils a réalisé qu’un château ne se construisait pas en un an. On approfondit ensemble ce qu’ils ont vu sur le site. Et moi aussi, j’apprends des choses !»

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