
Jean-Michel Blanquer lors de son premier discours avec le costume de ministre de l’Education nationale (photo : @EducationFrance)
Jean-Michel Blanquer s’est confié dans une longue interview accordée au JDD samedi 22 juillet. Le ministre de l’Éducation nationale a notamment a évoqué les rythmes scolaires.
« En août 2012, quand toutes les écoles étaient à quatre jours, je disais qu’une partie devrait passer à quatre jours et demi. Puis quand tout le monde était à quatre et demi, j’ai pensé qu’une partie aurait intérêt à revenir à quatre jours. Ce n’est pas un effet de balancier que je prône mais une souplesse pour tenir compte des situations locales », a-t-il confié.
« Un besoin du terrain »
Le locataire de la rue de Grenelle s’est exprimé sur la possibilité donnée aux écoles de revenir à la semaine de quatre jours : « Un tiers des communes (37 %), en accord avec les conseils d’école, souhaitent revenir à quatre jours de classe dès cette rentrée. Cela concerne un quart des élèves en primaire (28 %). Ce mouvement montre que la possibilité que nous avons offerte correspondait bien à un besoin du terrain et que la mise en place de la semaine de quatre jours et demi n’avait pas été bien vécue partout »
Le ministre est aussi revenu sur la possibilité d’adapter le calendrier scolaire annuel en diminuant la durée des vacances : « Il n’y a pas d’engagement présidentiel en la matière. Mais à chaque fois qu’on parle du rythme de l’enfant au XXIe siècle, on doit se poser la question des vacances, qu’il s’agisse de l’été ou des vacances intermédiaires. C’est un sujet plus important que celui du rythme hebdomadaire », a affirmé le ministre de l’Education nationale.
C’est vrai qu’il est bon de s’interroger, mais de grâce, je souhaiterais que, pour les familles, les enfants, les enseignants, s’arrête ce tourbillon de réformes qui nous ont menés d’année en année à l’échec scolaire généralisé, à l’engorgement des facultés, à la désertification des apprentissages pourtant tout aussi valorisants que les grandes filières… Mettre son nom au bas d’une réforme c’est bien, mais être efficace et respectueux des parents, des enfants, des enseignants, c’est tellement mieux ! Et pour les vacances, prenez au moins en compte les dates de fermeture des entreprises, le coût des gardes,les possibilités pour parents et enfants de se retrouver un peu, ce qui est vital dans ce monde de fous qui nous a été patiemment tricoté de mandature en mandature…… La théorie, c’est bien, la prise en compte de la réalité vécue… c’est mieux…..
Il faudrait d’abord annuler le décret qui permet aux municipalités de repasser à 4 jours par semaine. C’est dramatique pour les plus fragiles. Il s’agit d’une sape volontaire de fondations le sujet du temps serein pour les apprentissages, pour la possibilité des parents d’avoir des semaines complètes et du temps pour l’ouverture à d’autres apprentissages. Ce choix catégoriel disqualifie Blanquer comme ministre de l’éducation nationale.
Ce n’est pas la durée des vacances qu’il faut changer mais leur positionnement dans l’année. La 5e période dure 12 semaines alors que la 3e n’en avait que 5!!! Les enfants (surtout les plus jeunes -maternelle et primaire) ne peuvent pas travailler efficacement 12 semaines de suite!!Ils sont épuisés.
Je suis totalement d’accord avec cela.
Mais il y aura la pression des lobbies. On restera donc avec ces rythmes qui ne sont pas fait pour les enfants (5s et 12s). Et dautre part reduire les grandes vacances, il va falloir aussi augmenter le salaire des profs en conséquence car un certain président sous lequel notre cher ministre a travaillé disait : » Travailler plus pour gagner plus. »
La réforme autorise une commune à revenir à 4 jours pour toutes les écoles de la ville sans se mettre d’accord avec chacun des conseils d’école (un seul suffit). Voilà comment, dans l’école où j’exerce alors que 100 % des enseignants étaient favorables au maintien à 4,5 jours, ainsi qu’une bonne partie des familles, nous reprendrons à 4 j à la rentrée. Nos particularités ont été niées. Donc nous appartenons aux 28 % pour lesquels l’organisation change sans qu’il soit exact de dire que nous l’avons choisi. Là où on affirme qu’il s’agit de souplesse, il faut en fait y voir la négation de nos besoins et la toute puissance de la mairie. Tant pis pour nos élèves donc …