élèves de collège

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Dédoublement des classes de CP, « devoirs faits », réouverture de classes bilangues… Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer est revenu samedi, dans une interview accordée au JDD, sur ses principales mesures pour l’année scolaire 2017-2018. Il y a en outre annoncé qu’il fallait « se poser la question » de la durée des vacances scolaires.

Des mesures difficiles à mettre en oeuvre

Jean-Michel Blanquer souhaite mettre en place les « devoirs faits » dans les établissements dès la Toussaint. Pour le Snes-FSU, « cela va être compliqué à mettre en place concrètement dans les établissements parce qu’il faut du personnel ». Interrogé par France tv info hier, Benoît Teste, secrétaire général adjoint du syndicat, s’inquiète de la formation des personnels dédiés à cette mission. « On nous parle de jeunes du service civique », indique-t-il. « Comment vont-ils prendre connaissance du fonctionnement d’un établissement, de ce dont ont besoin les élèves ? »

Pour le dédoublement des classes de CP, « il manque beaucoup d’enseignants« , estime-t-il. En outre, il pointe du doigt le « problème de locaux pour faire deux groupes », qui risque de se poser. S’il reconnaît que la mesure « pourrait avoir un intérêt », Benoît Teste déplore qu’elle ne soit instaurée qu’au CP. « Est-ce que les élèves qui ont été 12 en CP ne vont pas se retrouver en difficulté quand ils seront dans des classes plus importantes en CE1 ou CE2 ? »

Un timing « étrange » pour se poser la question des vacances scolaires

Dans le JDD, le ministre de l’Education nationale est resté évasif sur une éventuelle réduction des vacances scolaires, mais a indiqué qu’il fallait « se poser la question » de leur durée, « qu’il s’agisse de l’été ou des vacances intermédiaires ». Un moment « étrange » pour ouvrir ce débat, selon le SE-Unsa. « Je trouve assez curieux d’ouvrir la question des vacances scolaires et du nombre de jours de classe dans l’année des élèves à l’école primaire quand on vient de permettre aux communes de supprimer 36 mercredis matins », a estimé hier Stéphane Crochet, secrétaire général du syndicat, sur Europe 1.

« Avoir permis à chacun de choisir s’il y aura 144 ou 180 jours de classe dans l’année et dans le même temps, ouvrir un débat sur les vacances scolaires – qui est un grand serpent de mer puisqu’il s’agit aussi d’harmoniser les vacances scolaires entre le primaire, le collège et le lycée et permettre aux familles dans toutes leurs diversités de composition de prendre leurs vacances ensemble -, c’est assez étrange d’ouvrir ce nouveau chantier », a-t-il estimé.